Le ministre français des affaires étrangères Jean-Yves Le Drian a réagi dimanche 15 décembre à l’élection du nouveau président algérien Abdelmadjid Tebboune. Selon l'Agence France presse, Jean-Yves Le Drian a déclaré notamment : "Nous avons constaté et pris acte de la victoire de M. Tebboune".
Ainsi, Le Drian emboîte le pas au président français Emmanuel Macron qui n'a pas félicité le nouveau président algérien. S’exprimant au nom de la France, le ministre a émis le souhait de voir l’Algérie poursuivre "la transition démocratique".
Le responsable français a usé un langage "diplomatique" pour montrer les réticences de son pays par rapport à la présidentielle algérienne. Néanmoins, il a indiqué que le nouveau président est "l’interlocuteur" de la France. Il explique qu' "à partir de ce moment-là, nous disons qu'il y a un processus en cours".
Le Drian a aussi fait un clin d’œil au Hirak algérien. Il appelle à ce que ce dernier soit pris en considération "On constate aussi qu’il y a un mouvement social important. Il importe de faire en sorte que dans ce moment crucial le dialogue soit poursuivi". Il ajoute : "Nous pensons que l’Algérie vit un moment crucial et qu’elle passe à une nouvelle phase de son histoire".
Le chef de la diplomatie française estime en outre que "la France n’a qu’un souhait, et ce n’est pas du tout un souhait diplomatique, c’est que la poursuite de la transition démocratique puisse se faire, dans le respect de la souveraineté algérienne".
La France reste sur sa position
Cette déclaration qui conforte celle du président français risque d’envenimer les relations entre les deux pays. En effet, le nouveau président algérien a déjà réagi négativement à celle d’Emmanuel Macron. Tebboune avait déclaré à propos de ce dernier : "Il est libre de vendre sa marchandise dans son pays. Je ne le reconnais pas. Je reconnais seulement le peuple algérien qui a décidé de m’élire comme président".
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