Mort de Ahmed Gaïd Salah : Panique au sommet de l'Etat algérien

Ahmed Gaïd Salah

La mort de Ahmed Gaïd Salah a pris de court tout le système algérien. La panique s'empare des couloirs et un climat de peur règne partout, a appris Observ'Algérie. L'incompréhension et les rumeurs suggérant que la disparition du chef d'état-major n'était pas naturelle devient de plus en plus insistantes.

"On craint un scénario chaotique et même un coup d'Etat si la mort de l'ancien vice-ministre de la défense et chef d'état-major Ahmed Gaïd Salah n'était pas naturelle" nous révèle la même source. Une autre source nous affirme, en revanche, que le décès dudit Général de corps d'armée était naturelle et du à un arrêt cardiaque : "L'âge avancé de Ahmed Gaïd Salah (79 ans, NDLR) et le stress émotionnel qu'il a subi depuis le déclenchement du mouvement de protestation dit Hirak, seraient des facteurs qui ont détérioré sa santé".

La communication officielle, talon d’Achille du pouvoir algérien

L'opacité et le manque d'information ainsi que la suspension et le manque de confiance dans la communication officielle, laissent planer un climat de terreur au Parlement algérien. Notamment parmi les députés des partis de la majorité. Ces mêmes députés qui ont pu faire leur conversion d’allégeance de Abdelaziz Bouteflika vers Ahmed Gaïd Salah, se retrouvent confus. Ils se demandent si les rapports de forces vont une nouvelle fois basculer à la faveur d'un autre clan hostile à celui d'Ahmed Gaïd Salah.

Aucun bouleversement au niveau du haut commandement de l'armée algérienne

Cependant, la nomination du Général-major Saïd Chengriha au poste de chef de l’état-major par intérim de l'Armée Nationale Populaire (ANP), contredit toutes les thèses du complot et de coup d'Etat. Saïd Chengriha était l'un des généraux les plus proches de Ahmed Gaïd Salah. Il serait un homme de consensus parmi les généraux du haut commandement de l'armée algérienne. La proposition a été approuvée par le chef de l'Etat Abdelmadjid Tebboune. Il serait parti favori pour rester à ce poste de chef d'état-major.

Une aubaine pour Abdelmadjid Tebboune

Abdelmadjid Tebboune voit la tutelle du puissant chef d'état-major disparaître d'elle même, avec le décès de Gaïd Salah. Le nouveau chef de l'Etat élu à l'issue d'une présidentielle controversée retrouve une liberté d'action élargie avec la possibilité de choisir son chef d'état-major. Abdelmadjid Tebboune pourrait également procéder avec des mesures d'apaisement en libérant les détenus d'opinion sans pour autant offenser le puissant haut commandement de l'armée.

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