La justice française a décidé, lundi 16 mars, de remettre en liberté le franco-algérien Alexandre Djouhri. Emprisonné depuis la fin du mois de janvier dernier, l'homme d'affaires est soupçonné de nombreuses malversations financières dans le dossier libyen. D'après le média français Libération, Alexandre Djouhri a été remis en liberté pour des raisons médicales. Il restera toutefois sous surveillance électronique.

Souffrant de problèmes cardiaques, Alexandre Djouhri est considéré comme une personne à risque face à la propagation du coronavirus. La prison de Fresnes (Val-de-Marne), où le Franco-algérien se trouvait, commence à être contaminée par le virus. Le corps médical a ainsi classé l'homme de 61 ans comme une personne fragile et à risque. D'où cette décision validée par la juge d’instruction Aude Buresi, chargée de cette affaire.

L'homme aux origines algériennes est impliqué dans une affaire en relation avec le dossier libyen. En effet, il est poursuivi pour «corruption active» et «blanchiment de fraude fiscale en bande organisée». Djouhri est également soupçonné d’avoir contribué au financement de la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007.

Le Franco-algérien demeurera sous surveillance électronique

Extradé de Londres suite à un mandat d’arrêt européen émis par la justice française, Alexandre Djouhri a été incarcéré le 31 janvier dernier. Lors de sa première comparution, il a dénoncé « un complot médiatico-politico-judiciaire » contre lui. Et d’ajouter « J'ai affaire à la face obscure de la justice ».

Libéré, Alexandre Djouhri s'est fait poser un bracelet électronique. Désormais, il est placé sous haute surveillance chez un ami résidant à Paris. Il attendra sa prochaine comparution devant les magistrats instructeurs pour être réentendu. Une séance qui pourrait se faire en présence de Nicolas Sarkozy, également mis en examen dans le dossier libyen.

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