Algérie : Les conséquences de la dévaluation du dinar sur les prix des véhicules d'importation

Banque d'Algérie-Voitures neuves

Devant la crise économique que traverse le pays et l'aggravation du déficit budgétaire, le gouvernement a décidé de déprécier la valeur du dinar de manière graduelle. La monnaie nationale a perdu plus de 10 % de sa valeur depuis le mois de février passé. Cette dévaluation aura des conséquences sur le pouvoir d'achat et accentuera l'inflation. Elle va notamment contribuer à la flambée du coût des véhicules neufs, dont le gouvernement a autorisé l'importation dans le cadre de la loi de finance 2020.

Ainsi, comme l'avait signalé le ministre de l'Industrie et des Mines Ferhat Aït Ali, la dépréciation du dinar algérien aura des répercussions certaines sur les prix des véhicules neufs. Même si cette dévaluation induira une contraction du niveau des importations et l’élargissement de l’assiette de la fiscalité pétrolière et, donc, une amélioration des recettes budgétaires, elle aura des conséquences sur tous les produits importés.

Cette dépréciation se traduira notamment sur les voitures neuves qui verront leurs prix flamber. Cette réalité, qui n'échappe pas au ministre de l'Industrie et des Mines, l'a poussé à anticiper sur la grogne que va provoquer l’opération d'importation des véhicules neufs. Il explique que les prix des véhicules neufs “n’est pas une priorité sociale”, car “ce n’est pas un besoin fondamental”.

L'importation des véhicules neufs est-elle intéressante?

Il faut ajouter à l'augmentation des prix occasionnés par la dévaluation du dinar, les taxes imposées par le gouvernement dans l’opération d'importation. Des taxes qui sont de 10 à 150 millions de centimes pour les véhicules essence et de 20 et 200 millions de centimes pour les véhicules Diesel.

Ces facteurs réunis feront que le coût d'importation des véhicules neufs sera exorbitant, sachant que la valeur du dinar ne fera que s’effondrer, que ça soit sur le marché officiel ou sur le marché parallèle. Une situation qui remet en doute l’intérêt d'importer des véhicules dans un contexte de crise économique qui est en phase de laminer davantage le pouvoir d'achat des Algériens.

Lire aussi : Prix et commercialisation des véhicules neufs importés : Les précisions du ministre

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