Les services de la Sûreté urbaine de Aïn El Beïda, dans la wilaya d’Oum El Bouaghi (est de l’Algérie), ont arrêté un septuagénaire "qui pratiquait des rites de sorcellerie". Il est poursuivi pour "escroquerie", "charlatanisme" et "profanation du coran", indique, ce vendredi 4 septembre, le journal arabophone Ennahar.

Selon la même source, le prévenu s'adonnait à cette activité chez lui, dans la localité de Aïn El Beïda. Une perquisition du domicile du présumé charlatan, effectuée par les services de sécurité, a permis de découvrir des photos personnelles, des talismans et des objets utilisés dans des “rites de sorcellerie” et de “magie noire”.

L’enquête a été déclenchée suite aux plaintes de citoyens qui ont signalé les agissements de ce charlatan dans le quartier. La perquisition du domicile a permis également de récupérer une copie profanée du coran. Le prévenu a été placé en détention provisoire en attente de son procès.

Il faut dire que les pratiques du charlatanisme prennent de plus en plus de place dans la vie des Algériens. C’est l’expression d’une société pour qui la recherche des thérapies faciles est devenue un apanage. Des charlatans profitent d’une vieille pratique qu’est la Roqia, dont les origines remontent à la période préislamique, pour s’adonner à des activités douteuses, causant souvent des drames.

Le mois dernier, un feu qui s’est déclenché dans la maison d’un « raqi », dans la wilaya de Tebessa a mis au jour un véritable antre de charlatanisme. Les citoyens ont été choqués de la découverte stupéfiante qu’ils ont faite à l’intérieur de la maison du pseudo raqi.

Lors de l’extinction des feux, les voisins ont découvert des centaines de photos personnelles, des talismans et des restes d’animaux vraisemblablement utilisés dans des rites de sorcellerie.

Des vidéos et des photos des objets découverts ont été partagées sur les réseaux sociaux. Les services de sécurité ont arrêté les mis en cause et ouvert une enquête pour élucider cette affaire qui a choqué la population de la ville de Tebessa.