Le ministre de la Justice, Belkacem Zeghmati, a donné ce vendredi 11 septembre, des précisions sur l’amendement controversé du projet de révision de la Constitution, relatif au déploiement de l'armée algérienne à l'étranger. Le Garde des Sceaux explique que ces interventions militaires seront destinées exclusivement au « maintien de la paix ».
Belkacem Zeghmati s’est exprimé à propos de l'un des aspects controversés du texte de la révision de la Constitution qui ouvre la voie à une possible intervention de l'armée algérienne à l'étranger. Le ministre de la Justice a indiqué que « l’armée n’ira pas à l’étranger pour faire la guerre, mais pour maintenir la paix », a-t-il déclaré.
Zeghmati explique que « notre armée n’interviendra qu’après la fin de la guerre ». Il a affirmé, par ailleurs, que la question de la participation de l’Armée nationale populaire (ANP) aux opérations militaires en dehors du territoire national, prévue par l’avant-projet de l’amendement constitutionnel, se ferait sous la bannière d’organisations internationales ; « des Nations unies, de l'Union africaine et de la Ligue arabe ».
Le Garde des Sceaux rappelle que la proposition de la mouture modifiée de la Constitution stipule que la décision d’envoi d’unités de l’ANP, en dehors de nos frontières, par le président de la République, en tant que chef suprême des forces armées, ne sera entérinée qu’après approbation des deux tiers des deux chambres du Parlement.
A noter que le projet de révision de la Constitution indique dans son article 30 que « l’Algérie peut, dans le cadre des Nations unies, de l’Union africaine et de la Ligue des États arabes, et dans le plein respect de leurs principes et objectifs, participer à des opérations de maintien et de restauration de la paix ». L’amendement donne le pouvoir au président de la République « d’envoyer des unités de l’armée à l’étranger après vote de la majorité du Parlement par les deux tiers de ses membres », selon l’article 95.
Cet amendement prévu dans le projet de révision de la Constitution fait craindre un changement de doctrine militaire de l’Algérie qui a toujours, banni toute intervention hors de ses frontières.