Investissement en Algérie : « Le gouvernement ne donne pas de la valeur au temps »

Investissement

Les autorités algériennes ont pris la décision de supprimer la règle 51/49 inhérente aux investissements en Algérie. Cependant, la règle reste toujours en vigueur puisque la décision du gouvernement n’a pas été appliquée sur le terrain. Une situation qui représente une entrave aux investisseurs économiques. Cela d'autant plus que l’Algérie a perdu beaucoup de temps.

La règle dite 51/49, instaurée en vertu de la loi finances 2009, fixe le seuil de la part de participation d'un investisseur étranger dans une société de droit algérien à 49% du capital social, contre un taux de 51% pour l'investisseur local. Elle reste toujours appliquée et empêche les investissements de voir le jour, et ce, malgré la décision de sa suppression. Ce sont donc plusieurs projets d’investissement qui restent bloqués à ce jour. Notons que les deux dernières lois de finances qui contiennent la décision de suppression de la règle 51/49 ont été publiées au Journal officiel de la République algérienne (JORA).

Dans une déclaration au quotidien francophone El Watan, Mohamed Sayoud, patron de Invest Design Consulting, critique les obstacles qui bloquent les investissements en Algérie. Il confirme que la décision de supprimer la règle 51/49 « n’est pas appliquée sur le terrain ». Le consultant explique que le Centre national du registre du commerce (CNRC), n’ayant reçu aucune notification concernant la suppression de la règle 51/49 de la part du gouvernement, ne sera donc pas en mesure d'appliquer la décision.

Dans le même sillage, Mohamed Sayoud estime que l’Algérie « n’a pas besoin d’autorisation pour créer de l’emploi, de la richesse et de la croissance ». Selon lui, « on a qu’à faire ce que font les autres pays pour réussir », donnant l’exemple du Rwanda et de l’Ethiopie qui « font mieux que nous ». Par ailleurs, le consultant pointe du doigt la bureaucratie de l’administration qui empêche les investissements d’avancer. « Tel que fonctionnent les choses ici, on perd des années pour réaliser des projets… le gouvernement ne donne pas de la valeur au temps, et on a perdu énormément », souligne-t-il.

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