En soutien à Saïd Djabelkhir : Plusieurs personnalités appellent à ne pas « condamner la liberté de conscience »

Said Djabelkhir

La comparution de l’islamologue Saïd Djabelkhir devant le tribunal de Sidi M’hamed continue de susciter de vives réactions en Algérie. Plusieurs personnalités et organisations ont appelé dans une lettre, rédigée le 17 avril, à ne pas « condamner la liberté de conscience » en Algérie.

Ainsi, Arezki Aït-Larbi, Khaled Tazaghart et autres personnalités rappellent, que ce 22 avril, le tribunal de Sidi M’hamed (Alger) rendra son verdict dans le procès de l’islamologue Saïd Djabelkhir. Les signataires de la lettre ajoutent que l'islamologue est « scandaleusement poursuivi pour "atteinte à la religion et aux préceptes de l’Islam", suite à une plainte d’un enseignant universitaire informaticien, appuyé par cinq avocats qui se sont constitués de surcroît comme partie civile ».

« Ce procès revêt la vieille soutane des procès de l’inquisition »

Dans cette lettre signée également pas des organisations de la société civile, dont la Coordination nationale des universitaires algériens pour le changement (CNUAC) et la Ligue algérienne pour la défense des doits de l’Homme (LADDH Saïd Salhi) déclarent que « ce procès revêt la vieille soutane des procès de l’inquisition quand des savants sont conduits au bûcher pour leur faire expier leur "leurs idées hérétiques" ».

Les signataires affirment que « l’acceptation par la justice de ce procès est en soi une prise de position hostile à l’islamologue. Elle trahit la volonté du pouvoir politique, auquel la justice est entièrement assujettie, de faire taire un libre penseur dont les réflexions et interventions publiques sont aux antipodes des propagandistes zélés d’une lecture rigoriste et obscurantiste des textes religieux, à l’ombre de laquelle se dissémine insidieusement le poison mortel de l’idéologie wahhabite ».

Il faut rappeler que l'islamologue a comparu devant le tribunal de Sidi M'hamed en Algérie suite à une plainte d'un enseignant universitaire. Il est accusé d'atteinte à la religion et au prophète, selon l’article 144 bis 2 du Code pénal.

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