230 pompiers ayant manifesté à Alger suspendus et poursuivis en justice

Illustration : Manifestation des élements de la protection civile en Algérie

Les premières sanctions suite au mouvement de protestation des pompiers, tenu durant la journée de dimanche 2 mai, sont tombées. En effet, le ministère de l'Intérieur, des Collectivités locales et de l'Aménagement du territoire a annoncé, ce lundi 3 mai, la suspension de 230 agents de la Protection civile.

Le ministère de l'Intérieur a proféré, dimanche, des menaces contre les pompiers qui ont tenté de battre le pavé durant la même journée à Alger. « Le ministère de l’Intérieur observe son droit de prendre les mesures légales en vigueur », avait averti le département de Kamel Beldjoud, qui a considéré le mouvement des pompiers « illégal ».

230 agents suspendus et poursuivis en justice

Le moins que l'on puisse dire, c'est que ce ministère n'a pas mis beaucoup de temps pour passer à l'action et mettre en application ses menaces. Il a ainsi décidé de prendre de lourdes et sévères sanctions à l'encontre de certains de ces contestataires. En effet, dans un communiqué rendu public ce lundi 3 mai, le même ministère a annoncé la suspension de 230 agents de la protection civile.

La même source souligne que des poursuites judiciaires seront engagées à l'encontre de ces mêmes pompiers qui perdent ainsi leur travail en plein mois de carême. Le ministère de l'Intérieur a réitéré, par ailleurs, son appel aux autres agents pour reprendre le travail et suspendre leur mouvement de protestation.

Pour rappel, ils étaient des milliers de pompiers à avoir tenté de manifester dimanche, à Alger. Leur marche a été réprimée. Pour le ministère de l'Intérieur, cette action était une violation à la réglementation en vigueur. Il a affirmé dans un même communiqué, publié dans la soirée de dimanche, que ce mouvement avait été orchestré par des milieux occultes.

« Nourri par des parties servant des agendas hostiles à l’égard de l’Algérie, ce mouvement intervient au moment où la tutelle a procédé à l’examen des préoccupations socioprofessionnelles des affiliés de ce corps et à la prise en charge des revendications soulevées dans le cadre de la loi, comme affirmé par le syndicat national des agents de la protection civile publié le 29 avril 2021 », a indiqué le ministère dans son document.

Lire aussi:  Algérie : La fronde sociale s’accentue

 

Retour en haut
Share via
Copy link