Les achats de drogue en France ont battu un nouveau record

Les achats de drogue en France

Les achats de drogue en France ont battu un nouveau record l'année dernière. Pas moins de 4,2 milliards d’euros ont été consacrés à l’achat de différents types de stupéfiants en 2020 dans l'Hexagone, selon des estimations de l’Institut national de la statistique (Insee),  relayées, le 21 juin, par la presse française.

4,2 milliards d’euros consacrés par les Français pour l’achat de drogue en 2020

En effet, l'Insee fait savoir que les consommateurs de drogue en France ont consacré 4,2 milliards d’euros à l’achat de cannabis, cocaïne, héroïne, etc. Ce chiffre représente une hausse de près de 7% par rapport à 2019, note l’Insee dans son évaluation annuelle des dépenses des Français. Les achats de produits stupéfiants connaissent, d’après l’institut des statistiques, une croissance plus soutenue depuis 2016, avec une progression du nombre de toxicomanes, une augmentation du nombre d'usagers occasionnels et une offre de plus en plus diversifiée de drogues.

La crise sanitaire serait-elle liée à cette hausse ?

La crise sanitaire engendrée par le Covid-19 a visiblement favorisé la consommation de produits stupéfiants. C'est, en tout cas, ce que constate l’Insee dans son évaluation annuelle des dépenses des Français, marquée en 2020 par une forte hausse.

L’Insee relève, aussi, qu’entre 2009 (2,08 milliards d’euros) et 2020, les ventes de produits stupéfiants aux consommateurs ont doublé en France, relevant que ces dépenses ont dépassé en 2020, à titre d’exemple, celles du marché du livre, dont les ventes ont totalisé 3,75 milliards d’euros l’année dernière. Globalement, l’Insee chiffre à 51,5 milliards d’euros les dépenses sur l’année 2020 des Français en produits dont les professionnels de santé soulignent le fort potentiel addictif : boissons alcoolisées, tabac et drogues. A eux seuls, ils concentrent 8% des dépenses des ménages.

Emmanuel Macron veut un débat national sur la drogue

En mai 2020, le ministre de l’Intérieur de l’époque, Christophe Castaner, annonçait que le confinement avait provoqué une diminution des trafics comprise entre 30 et 40% et une contraction générale du marché des stupéfiants. Dans un entretien accordé au Figaro en avril dernier, Emmanuel Macron a pourtant constaté que la France était « devenue un pays de consommation », ce qui rendait nécessaire le lancement d’« un grand débat national sur la consommation de drogue et ses effets délétères ».

Selon le chef d’État, il faut « éradiquer par tous les moyens » les trafics de stupéfiants qui « forment la matrice économique de la violence dans notre pays ». « Ne laisser aucun répit aux trafiquants de drogue, c’est faire reculer la délinquance partout », a-t-il insisté.

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