Contrat d’acheminement du gaz via le Maroc : L’Algérie prend ses précautions

Montage : Toufik Hakkar sur fond des pipelines

Le PDG de la Sonatrach, Toufik Hakkar, assure que l’Algérie a pris ses précautions dans le cas où le contrat d’acheminement du gaz via le Maroc ne serait pas renouvelé. Toufik Hakkar a rappelé que l’approvisionnement de l'Espagne en gaz algérien était soumis à des contrats dont certains arrivent à échéance au mois d'octobre prochain.

Ces échéances coïncident avec la fin du contrat qui lie l’Algérie au Maroc sur le pipeline qui traverse le royaume chérifien et relie l’Espagne. Toufik Hakkar a assuré que l’Algérie avait pris ses dispositions dans le cas du non-renouvellement du contrat avec le Maroc, même si la demande espagnole augmente.

Le P-DG de Sonatrach, qui ne donne pas d'indications sur l'avancée des négociations avec le Maroc, affirme à demi-mots que l’Algérie ne va pas se soumettre à un quelconque chantage de la part des autorités marocaines. Ces déclarations coïncident avec une période de grandes tensions entre l'Algérie et les Maroc. Les deux pays se livrent, en effet, une guerre diplomatique et médiatique sur fond du conflit au Sahara occidental.

Spéculations sur l’arrêt des négociations

Il faut souligner que, depuis quelques semaines, des informations circulent sur l’arrêt des négociations sur le renouvellement du contrat d’acheminement du gaz en Espagne à travers le Maroc. Le journal espagnol El Mundo avait annoncé que Mohammed VI avait ordonné de mettre fin aux négociations sur le renouvellement dudit contrat.

D'autres sources affirment que les négociations sont toujours en cours. C'est le cas d'un journal marocain, qui dit tenir ses informations de sources officielles, selon lequel « ce qui s’écrit dans la presse depuis quelques semaines n’est pas vrai. Les discussions autour du renouvellement du contrat continuent et se poursuivent de manière normale. Les négociations portent notamment sur l’aspect technique et commercial du contrat. On ne peut pas, souligne la même source, arrêter un contrat de ce genre du jour au lendemain ». Les Marocains font observer que « les intérêts économiques dépassent les conflits passagers qu’il peut y avoir entre les différentes parties ».

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