Liberté d'expression au Maroc : Rapport accablant de l'Observatoire Euro-Méditerranéen des Droits de l'Homme

L'Observatoire euro-méditerranéen des Droits de l'Homme a dressé un rapport des plus accablant sur la situation de la liberté d'opinion et d'expression et la liberté de la presse au Maroc. C'est ce qui ressort d'un communiqué de presse du même organisme publié sur son site le lundi 12 juillet 2021.

« L'Observatoire euro-méditerranéen des Droits de l'Homme a déclaré que depuis des années, les autorités marocaines ont sévèrement restreint la liberté d'opinion et d'expression et la liberté de la presse dans le pays, et ont utilisé des méthodes illégales pour détenir, poursuivre et diffamer des activistes et des journalistes », peut-on lire en effet dans ledit communiqué.

L'observatoire cite, pour illustrer cet état de fait, la détention de 21 journalistes poursuivis pour leurs opinions. « Euro-Med Monitor a déclaré, dans un rapport détaillé publié aujourd'hui, lundi, que les autorités marocaines détiennent ou poursuivent toujours 21 journalistes et militants des droits civils et humains pour avoir exprimé leurs opinions à travers les médias ou les réseaux sociaux », indique la même source.

Liberté de la presse : le Maroc toujours à la traîne

Et d'ajouter dans le même sillage: « le rapport met en évidence le jugement de journalistes et de militants de l'opposition pour des accusations inéquitables. Les tribunaux marocains ont prononcé des peines sévères à l'encontre de journalistes et de militants de l'opposition, la plus récente étant la condamnation du journaliste Souleimane Raissouni, le 9 juillet, à 5 ans de prison pour avoir prétendument été impliqué dans une "agression sexuelle" ».

Le rapport a dénoncé, par ailleurs « l'escalade du phénomène de la diffamation contre les opposants et les journalistes à travers les médias et des personnalités proches de l'État ». Affirmant que « les opposants et les journalistes sont visés par des campagnes de diffamation et de déformation dans les médias visuels, les réseaux sociaux et les sites web, afin de les empêcher de critiquer les politiques du Royaume ».

Le communiqué de l'observatoire euro-méditerranéen rappelle en outre que « le Maroc occupe la 136e position sur 180 pays dans le classement mondial de la liberté de la presse publié par Reporters sans frontières pour l'année 2021 ».

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