Présidentielle 2022 en France : Plainte contre un collectif de soutien à Eric Zemmour

Eric Zemmour

Une campagne sur les réseaux sociaux, montée par un collectif de soutien à la candidature du journaliste Eric Zemmour, à la présidentielle de 2022, fait polémique en France. Une association des victimes du terrorisme a décidé, le mercredi 21 juillet, de porter plainte. 

La polémique est née, selon le quotidien français Le Parisien datant du 21 juillet, suite à un article du site Génération Zemmour intitulé « Nos Vies Comptent : pour se souvenir, pour agir ». Cette publication de soutien à la possible campagne d’Eric Zemmour à la présidentielle 2022 se présente comme un rappel de la réalité de l’insécurité en France et met en avant les chiffres de la délinquance dans l’Hexagone.

Des photos de victimes du terrorisme dans la campagne de soutien à la candidature d’Eric Zemmour pour la présidentielle

« Cette immigration, passée de 5 à 10 % en l’espace de 70 ans, qui se voulait autrefois un système d’assimilation, est désormais un rouleau compresseur écrasant le peuple français et le menaçant », déclarent les auteurs de ce texte. Le texte a été suivi par une campagne virale sur les réseaux sociaux intitulée « Nos vies comptent ».

Le mouvement Génération Z au cœur d’une vive polémique en France

En effet, le mouvement Génération Z, qui rassemble des jeunes soutenant la candidature du polémiste à l'élection présidentielle de 2022, a publié le 20 juillet sur son compte Twitter une série de photos en noir et blanc, avec un cadre bleu-blanc-rouge, de victimes d'attentats ou de faits-divers accompagnées du mot clé #NosViesComptent.

Figurent notamment des victimes des attentats du 13 novembre 2015 à Paris, Eric Masson, policier abattu à Avignon en mai lors d'un contrôle sur un point de deal et Théo, vendeur de 18 ans mortellement poignardé le 10 juillet dans une boutique de téléphonie en Seine-et-Marne.

La colère des associations des victimes du terrorisme en France

La diffusion de ces clichés a suscité de nombreuses réactions d'indignation sur Twitter. « J'ai juste envie de hurler » face à « cette ignoble campagne pro-Zemmour utilisant les photos de nos enfants décédés », s'est indigné Georges Salines, père d'une jeune femme tuée au Bataclan.

Brunella Emmanuelli, proche d’une victime, a d’abord interpellé les auteurs de ces tweets avec émotion. « Il n’y a pas de pardon. Qui vous a donné l’autorisation pour utiliser les photos de nos proches ? Vous êtes des grands malades ! Ils ont été victimes d’un attentat, on essaie de se reconstruire comme on peut et vous vous servez comme dans une banque d’images ! », a réagi publiquement la jeune femme dans les colonnes du Parisien.

Une association de proches de victimes des attentats du 13 Novembre en France dépose plainte

L'avocat d'une association de proches de victimes des attentats du 13 Novembre en France a annoncé avoir déposé une plainte le mercredi 21 juillet, contre Génération Z pour « l'usage à des fins électoralistes » de photos de victimes sur son compte Twitter. La plainte, adressée au procureur de Paris mercredi après-midi, « dénonce le détournement à des fins personnelles, politiques et électoralistes » de photos de victimes, a indiqué à l’AFP Jean Reinhart conseil de l'association 13onze15.

Le collectif de soutien à Eric Zemmour s’en défend

Le porte-parole de Génération Z Stanislas Rigault, interrogé par France Info, s'est défendu de toute instrumentalisation. « Si honorer la mémoire des victimes c'est de la récupération, on n'y peut plus rien », a-t-il dit, précisant que l'objectif était de « mobiliser sur l'insécurité et rendre hommage aux victimes de meurtres et d'attaques au couteau ».

Retour en haut
Share via
Copy link