Deux militants de l'extrême droite condamnés en France

Montage : Thais d'Escufon - Jérémie Piano (Génération identitaire)

Deux militants de l'extrême droite française ont été condamnés ce jeudi 9 septembre pour des propos anti-migrants. Les deux mis en cause ont écopé d'une peine de 2 mois de prison avec sursis assortie d'une amende de  3'000 euros chacun.

Il s'agit de l'ancienne porte-parole du mouvement Génération identitaire, Thaïs d'Escufon, étudiante toulousaine âgée de 21 ans, et de Jérémie Piano, membre du même mouvement dissous mars dernier. Les deux militants ont été poursuivis pour des faits qui se sont produits en janvier 2021.

Ils avaient publié des vidéos anti-migrants suite à une opération survenue au niveau des frontières entre la France et l'Espagne. Il est« scandaleux qu’un migrant puisse traverser la frontière », avait déclaré Thaïs d’Escufon dans une vidéo diffusée le 21 janvier. De son côté, l'autre accusé a évoqué dans une autre vidéo publiée le 20 janvier « une invasion migratoire ». Il a également parlé « des milliers de clandestins déjà en France » dont « probablement des voleurs, des violeurs et des terroristes en puissance ».

SOS racisme se réjouit. L'extrême droite dénonce la « criminalisation » du discours anti-immigration

Selon la presse française – dont le Parisien –, le procureur de Saint-Gaudens (Haute-Garonne) avait requis 4 mois de prison avec sursis et une amende de 4000 euros chacun. « C’est une procédure très particulière, la question porte sur la liberté d’expression politique », a expliqué ce magistrat, rapportent les mêmes sources.

Citée par le Parisien, l'association SOS Racisme, qui s'est constituée partie civile dans cette affaire, se « félicite » de cette condamnation. Une condamnation qui n'a pas été du goût de l'ancienne présidente du mouvement Génération identitaire. « La peine qui était requise contre moi était complètement délirante, la condamnation ne l’est pas beaucoup moins », a déclaré en effet Thaïs d’Escufon. Celle-ci a également dénoncé une « atteinte très grave à la liberté d’expression » visant « à servir d’exemple pour criminaliser le discours anti-immigration ».

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