À l'ère des réseaux sociaux, l'islamisme, au lieu de s'estomper, poursuit son offensive et gagne de plus en plus de terrain en France. C'est du moins ce qui ressort d'une note des Renseignements territoriaux largement relayée par la presse française. Une note qui n'est pas sans rajouter de l'huile sur le feu déjà ardent de l'anti-immigration.
Ce sont en tout quelque 313 atteintes à la laïcité qui ont été signalées durant le mois d'octobre en cours. Ce bilan – mensuel – sera publié avec d'amples détails durant le mois de novembre par l'Éducation nationale, et il y a déjà de quoi avoir froid dans le dos. En effet, les mots employés par les Renseignements territoriaux, dans la note révélée par le journal L'Opinion, ne sont pas de nature à apaiser les esprits.
Islamisme et repli identitaire en France
Cette source parle clairement de « repli identitaire islamique » qui, jusque-là, a fait couler beaucoup d'encre. La cible privilégiée ? D'après les Renseignements territoriaux, c'est bel et bien « l'école ». Les mêmes renseignements assurent que ledit repli est loin d'être « en voie d'apaisement ». Au contraire, il a tendance à se renforcer en France.
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Et des moteurs qui donnent de l'impulsion à ce phénomène, l'on compte les réseaux sociaux, à leur tête TikTok. D'ailleurs, le ministre français de l'Éducation, Pap Ndiaye, avait promis des mesures fortes pour contrer cette montée du fondamentalisme, tout en mettant en lumière la responsabilité des réseaux sociaux. Il a même déclaré, le 13 octobre dernier, dans les colonnes du journal Le Monde, que « la République est plus forte que TikTok ».
Selon les informations citées par L'Opinion1 et reprises par beaucoup d'organes médiatiques français et étrangers, le phénomène en question n'est pas près de diminuer. Pis encore, l'offensive menée contre l'école n'en serait que la manifestation la plus tangible. La pression, selon les Renseignements territoriaux, « s'exerce également sur un autre terrain : l'espace public ». D'après eux, « le signe le plus concret de cette présence accrue d'un islam rigoriste est le fait que des femmes, notamment très jeunes, arborent des tenues religieuses strictes dans les centres-villes de Paris, de Toulouse ou encore de Marseille ». « Un phénomène qui s'observe dans les métropoles comme dans les agglomérations moyennes, mais qui, jusqu'à une période récente, se concentrait exclusivement dans les quartiers à forte population immigrée », ajoute-t-on.
Gravel, à la tête du Comité interministériel de prévention de la délinquance et de la radicalisation (CIPDR), se confie à L'Opinion en ces termes : « Cette visibilité de vêtements à caractère religieux est manifeste partout. Dans la rue comme dans les piscines avec le burkini, le sport avec le phénomène des « hijabeuses » ou encore à l'université ». Et d'ajouter : « ces manifestations identitaires traduisent une volonté de marquer l'espace. Un objectif qui n'a jamais cessé depuis l'affaire du foulard de Creil en 1989 ».