L'élimination de l'Algérie du Mondial 2022 est, sans doute, la plus grosse « blessure footballistique » infligée aux supporters algériens. Beaucoup estiment qu'elle n'a rien à voir avec le mérite et qu'elle n'était que le méfait d'un arbitre qui a mal accompli sa tâche. Et depuis, l'espoir d'une « juste réparation », certes infime, est resté de mise.

La Coupe du Monde 2023 est, à coup sûr, la compétition qui a enclenché le plus de polémiques, et ce avant même son commencement. Il y a d'abord le fait que le Qatar, pays organisateur, soit largement contesté1.Puis viennent toutes ces décisions sur lesquelles on donne l'air de vouloir revenir sur fond de la politique pure et dure. L'exemple de l'Iran est en la matière édifiant. Après que ce pays ait refusé aux femmes d'entrer dans le stade pour assister au match Iran-Liban, les appels de l'exclure de la Coupe du Monde 2022 ne cessent de se multiplier. Les mêmes appels, motivés par la fierté légendaire des descendants des Perses, se sont élevés même en Iran.

Coupe du Monde 2022 : l'Iran et Tunisie d'un côté, l'Italie et l'Algérie d'un autre

Selon les analystes de tous bords, la FIFA peut bien céder à la pression et remplacer le pays d'El Khomeiny par l'Italie. Et avant que cette affaire ne soit résolue, la plus haute instance mondiale de football se met une autre sur le dos : une autre possible exclusion.

Après l'Iran, un autre pays se retrouve donc sous la menace d'une exclusion de dernière minute. Il s'agit de la Tunisie. En effet, un an après la première mise en garde, la Fédération tunisienne de football (FTF) a reçu une nouvelle menace de la part de la FIFA. Il serait question de geler l'activité sportive dans le pays au cours de la période à venir si les choses n'entraient pas dans l'ordre. En d'autres termes, si la Tunisie ne se conforme pas aux exigences et aux « standards » de la FIFA2, elle se verra se retirer son ticket au Mondial 2022.

Si le potentiel remplaçant de l'Iran est l'Italie, dont les performances et le mérite ne sont plus à prouver, celui de la Tunisie ne peut être que l'Algérie, et ce pour deux raisons difficilement contestables. Premièrement, la Tunisie est un pays africain et son remplaçant, en cas d'exclusion, devrait être un pays africain – sauf bien sûr extravagances de la part de la FIFA. Deuxièmement, les résultats de la sélection algérienne sont, pour le moins que l'on puisse dire, admirables : elle occupe d'ailleurs la 37e place du classement de la FIFA de ce mois d'octobre 20223.

L'Algérie a la Coupe du Monde 2022 : une juste réparation ?

Pour les supporters algériens, ce qui donne le plus le droit à l'Algérie d'être la remplaçante de la Tunisie est la façon dont elle a été exclue. En effet, selon les amoureux de l'équipe nationale algérienne, l'arbitrage de la rencontre était très en deçà des exigences du football moderne. L'on a alors crié au favoritisme, à la corruption et même au lobbying. La Fédération algérienne de football avait même annoncé avoir déposé un recours auprès de la FIFA, qui s'est avéré un simple envoi de mail auquel la FIFA n'a répondu que de façon platonique.

Néanmoins, les Verts et leurs supporters n'ont jamais désespéré. Ils ont, depuis cette amère élimination, attendu que justice leur soit rendue. C'est dire que le remplacement de la Tunisie ne peut être qu'une juste réparation pour l'Algérie, pour les supporters de la sélection nationale, pour la sélection nationale et pour Belmadi, qui dit ne pas avoir encore digéré l'élimination par le Cameroun.


  1. La France boycottera-t-elle la Coupe du monde au Qatar ? 

  2. Coupe du monde 2022 : la Tunisie menacée d'exclusion par la FIFA, l'Italie pourrait être repêchée, Le Figaro 

  3. FIFA : Voici le classement officiel de l'Algérie en octobre 2022