À la veille du 68e anniversaire du début de la guerre d'Algérie, des politiciens français n'ont pas encore digéré l'indépendance du pays. En effet, les nostalgiques de l'Algérie française continuent de glorifier certaines figures qui ont participé à des crimes en Algérie. C'est le cas de Louis Alliot, maire de Perpignan, qui a décidé d'ériger une esplanade en ville en hommage à un ancien chef de l'Organisation de l'armée secrète (OAS).
Cette mairie veut donc rendre hommage à l'ex-militant du Front national Pierre Sergent connu pour être un fervent défenseur de l'Algérie française. Ce capitaine de l'armée française pendant la guerre d'Algérie a fait partie des fondateurs de l'OAS qui a commis des atrocités en Algérie et en France pour pousser les autorités à revenir sur leur décision de quitter l'Algérie.
Cette décision a été prise par Louis Alliot, issu du Rassemblement national, parti d'extrême droite de Marine Le Pen. Cependant, la décision est très controversée, que ça soit dans la commune ou autre part en France. De nombreuses organisations ont dénoncé cette initiative qui glorifie un criminel de guerre. C'est le cas de SOS Racisme, qui a traité la décision d'hallucinante. Pour cette association, « Pierre Sergent, c'est ce monsieur qui a créé l'OAS, responsable de 70 assassinats sur le territoire national, dont celui du maire d'Évian ».
Plusieurs associations ont réagi à cette décision de la mairie de Perpignan et ont organisé un rassemblement et symboliquement nommé l'espace « Esplanade Maurice Audin ». Ces associations ont rassemblé plus de 200 personnes pour manifester leur mécontentement.
Alors que le maire RN de Perpignan, Louis Aliot, réhabilite l'OAS en attribuant à un espace le nom du chef de la branche métropolitaine de cette organisation terroriste, @SOS_Racisme et de nombreuses associations ont ojd symboliquement nommé cet espace "Esplanade Maurice Audin". pic.twitter.com/A5LYSU22Wa
— Dominique Sopo (@d_sopo) October 29, 2022
Le maire de Perpignan persiste et signe
Malgré la polémique qu'a suscitée la décision du maire de Perpignan, notamment à la veille de la célébration du 68e anniversaire du déclenchement de la guerre d'Algérie, le maire RN de Perpignan, Louis Alliot, a maintenu sa résolution à voir naître l'esplanade Pierre Sergent.
Il a affirmé, dans l'émission le Grand Jury de RTL/LCI/Le Figaro, le dimanche 30 octobre, que « les leçons de morale par ces gens-là, moi je n'en prends pas ». Alliot a accusé, entre autres, la gauche d'être derrière cette polémique. Il déclare : « Mais la même gauche qui ne supporte pas qu'on donne une rue à M. Pierre Sergent, est la même qui n'est pas choquée par le fait de s'appeler encore Parti communiste alors qu'il y a quand même 100 millions de morts derrière, le soutien au Viet-Minh, le soutien au FLN et toutes les abominations qui vont avec ».
Ainsi donc, ce maire issu de l'extrême droite reste fidèle à la doctrine de son parti. Une doctrine basée sur la haine de l'étranger et également sur le révisionnisme de l'histoire en continuant à nier les crimes commis par la France coloniale en Algérie.