Algérie : Des journalistes impliqués dans des affaires de chantage

Des gendarmes algériens arrêtant des individus

Les éléments de la gendarmerie ont démantelé des réseaux criminels dans lesquels des journalistes sont impliqués. Selon une dépêche de l'agence officielle, l'APS, trois bandes criminelles ont été démantelées pour cause de chantage sur des hommes d'affaires, et autres personnalités.

C'est un homme d'affaires victime de chantage qui a déposé la plainte ayant lancé l'affaire. Il faisait l'objet de chantage de la part d'individus qui exigeaient de l'argent en dinars et en euros. Ils le menaçaient de diffuser des informations personnes et des photos compromettantes sur les réseaux sociaux. Cela, à travers des SMS et des appels téléphoniques.

Selon la même source, le coup de filet a commencé par les investigations des gendarmes de la compagnie de Cheraga, à Alger. Ils ont été appuyés par des experts de l'Institut national de criminologie et de criminalistique de la gendarmerie de Bouchaoui. "Ils ont permis d'identifier les mis en cause dans trois affaires distinctes" précise la gendarmerie.

Flagrant délit

Deux personnes ont été arrêtées en flagrant délit dans une première affaire.  C'est un fonctionnaire des assurances et un architecte. Ce premier réseau compte également un troisième membre, identifié comme un informaticien résidant à l'étranger. Ils menaçaient leurs victimes de diffuser des documents sensibles sur les réseaux sociaux.

En outre, l'enquête a permis d'identifier et de démanteler un autre groupe de malfaiteurs, composé de trois membres, deux journalistes et un avocat. Les mêmes investigations ont mené vers le démantèlement d'un troisième réseau qui compte en son sein deux journalistes. L'un des membres de ce gang a été pris en flagrant délit en train d'empocher de l'argent dans le bureau de sa victime. Enfin, un autre journaliste a été interpellé pour les mêmes accusations. Il activait seul, selon le communiqué de la gendarmerie.

Des sommes faramineuses exigées par les maîtres-chanteurs

"Ces suspects, qui exercent des métiers nobles au service de l’intérêt général, ont exigé des sommes globales de 34 milliards de centimes et de 130 000 euros", a indiqué la gendarmerie nationale. Poursuivis pour association de malfaiteurs, menaces et chantage, atteinte aux libertés individuelles et demande d’indus avantages, les mis en cause ont été présentés devant le procureur.

Quatre d'entre eux ont été placés sous mandat de dépôt alors que quatre autres ont été mis sous contrôle judiciaire. Un journaliste et un blogueur actif sur les réseaux sociaux sont considérés comme en fuite, dans la mesure où ils sont installés à l'étranger.

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