Drame à la prison de Oued Ghir en Kabylie : Ce qui s’est passé

Drame à la prison de Oued Ghir en Kabylie : Ce qui s’est passé

La wilaya de Bejaïa, au nord-ouest de l’Algérie, a été ébranlée, mercredi 31 mars, par une véritable tragédie. Huit personnes, un prisonnier et sept gardiens, sont mortes par asphyxie dans une fosse sceptique se trouvant à l’intérieur de la prison de Oued Ghir.

Selon le directeur local de la Protection civile, Fedi Nourredine, les huit victimes étaient mortes par asphyxie suite aux émanations de sulfure d’hydrogène, considéré comme gaz toxique. Il explique que les agents de la protection civile ont dû d’abord nettoyer la fosse avant de retirer les dépouilles des victimes. Les corps, sans vie, des victimes ont été acheminées à la morgue du CHU de Bejaïa.

Une délégation gouvernementale, composée des ministres de l'Intérieur, Karim Beldjoud, de la Justice, Belkacem Zaghmati, et des Ressources en eau, Mustapha Kamel Mihoubi, a été dépêchée en vue de s'enquérir de la situation, suite à ce terrible accident. Le garde des sceaux a annoncé que le parquet de Bejaïa a ouvert une enquête préliminaire pour déterminer les circonstances du drame.

Pour le moment, les circonstances exactes du drame n’ont pas encore été élucidées. Selon le directeur local de la Protection civile, ses services ont « reçu un appel à 10h18. On a tout de suite envoyé les secours adaptés à ce genre d’opération. Sur place, on a trouvé des individus qui étaient là pour nettoyer une cave des eaux usées. On a commencé à explorer la cave, malheureusement, nous avons extrait huit victimes. Après, on a nettoyé la cave pour s’assurer qu’il n’y avait pas d’autres victimes », a raconté M. Fedi.

« C’est une mort par asphyxie », provoquée par un « gaz qui est dégagé, le sulfure d’hydrogène qu’on trouve dans les conduites d’eaux usées », a précisé le directeur de la Protection civile de Bejaia. « C’est un gaz dangereux, c’est une question de secondes ».

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