Zoubida Assoul appelle à l'organisation d'une élection présidentielle anticipée

Zoubida Assoul-Abdelmadjid Tebboune

L'Union pour le changement et le progrès (UCP) a lancé une nouvelle initiative pour sortir de la crise multidimensionnelle que traverse le pays. Le parti de Zoubida Assoul appelle, dans une déclaration rendue publique le 15 février, à organiser une élection présidentielle anticipée, afin de débloquer la situation politique du pays.

Dans cette initiative intitulée « Une solution politique pour sortir de l’inextricable », l'UCP a appelé le chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune, à organiser une « élection présidentielle anticipée pour l’année 2022 conformément aux dispositions prévues dans l’article 91-11 de la Constitution ». Le parti de Zoubida Assoul revendique également le « limogeage du gouvernement actuel » ainsi que « la nomination d’un chef de gouvernement à qui il déléguera certains de ses pouvoirs conformément à l’article 93-1 de la Constitution ».

Dans cette batterie de propositions, l'UCP préconise l’installation d'un gouvernement d'« union nationale ». L'UCP explique que dans ce futur Exécutif, le futur ministre de la Défense aura pour mission de « restructurer l'armée et concrétiser sa professionnalisation, afin d’assurer la défense et la sécurité du pays ». Il réclame également « la libération et la réhabilitation de tous les détenus politiques et d’opinion, l'ouverture des champs politique et médiatique, l'abrogation de toutes les lois liberticides et anticonstitutionnelles ».

Pour le parti de Zoubida Assoul, cet Exécutif aura aussi pour mission de « charger des personnalités nationales indépendantes et crédibles pour superviser une conférence nationale de dialogue inclusif permettant de trouver les mécanismes et les conditions nécessaires à l’organisation d’élections plurielles, libres, crédibles et transparentes ».

« Le pouvoir a tourné le dos aux revendications populaires »

Le parti de Zoubida Assoul estime que « le pouvoir a tourné le dos aux revendications exprimées pendant plus d'un an de marches pacifiques dans toutes les régions du pays et à l’étranger par des millions d’Algériennes et d’Algériens ». Et de déplorer : « Deux ans après le début de la révolution, il semble que nous soyons revenus aux conditions d’avant son déclenchement ».

L'UCP a, par ailleurs, réagi aux dernières décisions de Abdelmadjid Tebboune. Il considère que « le système, intransigeant, a imposé une feuille de route unilatérale et provoqué un blocage politique et intentionnel ». L'UCP affirme que « ce comportement, accompagné d’une grande détérioration de la situation socioéconomique du pays, a causé une déprime collective ». Et d'ajouter : « Nous observons l’impasse dans laquelle se trouve le gouvernement, incapable de résoudre d’énormes difficultés économiques et sociales qui se sont aggravées par la pandémie de Covid-19 ». Le parti de Zoubida Assoul avertit que « cette instabilité surexpose le pays à de grands dangers auxquels il faut inclure de vrais sujets de préoccupations géostratégiques et géopolitiques ».

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