Le gouvernement algérien veut visiblement revoir sa communication dans sa lutte contre la pandémie de Covid-19. En effet, lors de son passage ce dimanche 22 mars à la radio nationale, le ministre de la Santé, de la Population et de la Réforme hospitalière, Abderrahmane Benbouzid, a laissé comprendre que le gouvernement va revoir sa politique communication.
En fait, le gouvernement tente de remettre en cause la cacophonie qui a caractérisé jusque-là sa communication. D'ailleurs, ce changement d'attitude a été constaté chez le ministre de la Santé lui-même. Ce dernier a en effet refusé de communiquer le nombre des nouveaux de cas de contamination au coronavirus. Il a tout simplement refusé de donner un quelconque bilan.
Bien entendu, ce n'est pas par rétention de l'information, mais pour réorganiser la communication de l'Etat autour de la pandémie de Covid-19 qui menace des milliers d'Algériens. Benbouzid a, dans ce sens, précisé que c'est désormais la Commission nationale de veille et de suivi de l’évolution de l’épidémie de coronavirus qui est en charge de communiquer sur les nouveaux cas de contamination. La Commission en question communiquera tous les jours à 17 heures, selon le nouvel organigramme de gestion.
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Benbouzid veut mettre fin à la cacophonie dans la communication
Dans le même ordre d'idées, Abderrahmane Benbouzid a fait savoir qu'il est désormais interdit aux responsables locaux de son secteur de communiquer autour de la pandémie de Covid-19. Les directeurs de la santé au niveau des wilayas n'ont plus le droit de rendre publics les cas de contamination ou de décès dus au coronavirus.
Cette mesure fait partie de la nouvelle posture du gouvernement algérien dans la lutte contre la propagation de ce virus mortel. L'Etat a effectivement décidé de passer au stade 3 de cette lutte. Cette décision s'explique par un nombre de contaminations et de décès qui n'a pas cessé d'augmenter depuis un mois. Alors que le nombre de wilayas touchées par la propagation s'est démultiplié, passant à 17.
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