Le ministre des Finances, Aymen Benabderrahmane, s’est exprimé, lundi 4 janvier, sur la chute de la valeur du dinar face à l’euro et l’éradication du marché noir des devises en Algérie. Il estime que la monnaie nationale ne sera jamais forte sans production nationale forte.
Dans une déclaration accordée au forum de la Radio nationale, Aymen Benabderrahmane a expliqué que la valeur de toute monnaie reflétait la force économique d'un pays, annonçant une série de mesures pour l’évaluation et la réévaluation des monnaies par rapport au dinar algérien. Le ministre a insisté sur l’importance de faire sortir l’économie nationale de la rente pétrolière et de s’orienter vers la production et le développement de la productivité nationale. Il assure que l’amélioration de la valeur du dinar passe par le renforcement des exportations.
« L’économie nationale n’est pas faible mais plutôt pas structurée de manière à permettre l’intensification de la production et le développement de la productivité pour atteindre l’autosuffisance, et c’est ce qui détermine la valeur de la monnaie », explique-t-il. Au sujet de l’éradication du marché noir des devises en Algérie, le ministre des Finances a révélé que « des mesures ont été prises » et que « nous avons commencé le processus d’absorption du marché parallèle des devises ». Il souligne que la première mesure a été prise en mars dernier à travers la création d’un marché de change interbancaire.
Aymen Benabderrahmane a réaffirmé la volonté de l’Etat de lutter contre le marché noir des devises. Il a indiqué que ce marché était appelé à disparaître et que le gouvernement était décidé à mettre fin au change parallèle.
Le ministre compte sur l’ouverture des bureaux de change officiel pour éradiquer le circuit informel. Une décision prise avec la Banque d’Algérie qui a décidé d’ouvrir le marché de change à d’autres opérateurs. Cette dernière a décidé d’établir un marché des changes interbancaires, ce qui permettra aux banques et institutions financières d’intervenir sur ce marché, dans le cadre d’un appareil décentralisé, sous la tutelle de la Banque d’Algérie.
