Algérie-Maroc : Human Rights Watch épingle les deux régimes

Human Rights Watch

L’organisation indépendante de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch (HRW) a dressé un constat sombre sur la situation des libertés en Algérie. L’ONG a fait savoir que plusieurs violations contre les citoyens algériens avaient été enregistrées au cours de l’année 2020.

Dans son rapport annuel sur la situation des droits de l’Homme dans le monde, publié mercredi 13 janvier, Humain Rights Watch a dénoncé les violations des libertés en Algérie. L’ONG a noté que « les autorités algériennes ont continué de réprimer le Hirak » en 2020, malgré les promesses d'apaisement du chef de l'Etat, Abdelmadjid Tebboune. Elle dénonce ainsi la volonté de l'Etat algérien de museler le mouvement de protestation populaire, en arrêtant et en emprisonnant les manifestants, les activistes et les journalistes.

Dans le même rapport, l’ONG estime que la nouvelle Constitution ne répond pas aux exigences revendiquées par le peuple algérien à travers le Hirak. « Sous les auspices du Président, une nouvelle Constitution a été approuvée… qui restreint la liberté d’expression et sape l’indépendance de la justice », lit-on dans le rapport. L’organisation a abordé, par ailleurs, les insuffisances quant à la protection des femmes, des migrants et des demandeurs d’asile.

La situation au Maroc n’est pas meilleure

Dans le même rapport, HRW a considéré que la situation des droits de l’Homme au Maroc s’est également détériorée au cours de l’année 2020. Elle indique que le pouvoir marocain a mené une répression contre les activistes sur les réseaux sociaux, les journalistes et les artistes qui « ont des opinions critiques à l’égard du régime ».

HRW relève aussi le fait que les autorités marocaines ont interdit toute manifestation ou réunion publiques bien avant la mise en place des mesures de lutte contre le coronavirus. « Les autorités avaient déjà interdit plusieurs réunions publiques des groupes d’opposition et continué d’entraver les activités de certaines organisations de défense des droits humains », écrit l’ONG dans son rapport.

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