La Coupe du monde des clubs à 32 équipes ne plait pas à tout le monde

Infantino (FIFA)

Gianni Infantino a annoncé, le vendredi 16 décembre, une réforme radicale dans la compétition mondiale interclubs. Il s'agit de passer d'une coupe du monde à 8 clubs à une compétition à 32 clubs qui se déroulera tous les 4 ans, comme la Coupe du monde des nations. Le président de la FIFA l'a annoncé au même titre que l'attribution de l'édition de 2022 au Maroc.

En guise de récompense pour son parcours en Coupe du monde 2022, le Maroc abritera donc la Coupe du monde des clubs 2022 qui se déroulera du 1er au 11 février 2023. Et c'est à cette occasion qu'Infantino a annoncé son intention et celle de l'institution qu'il préside de changer le format de cette compétition dès l'édition de 2025.

En fait, cette compétition à 8 clubs verra la participation du Real Madrid (Espagne), de Flamengo (Brésil), de Seattle Sounders (USA), d'Auckland City (Nouvelle-Zélande) et du Wydad Casablanca (Maroc). Il y aura également le vainqueur de la Ligue des champions d'Asie ainsi qu'un représentant du pays organisateur, donc, un second club marocain pour l'édition 2022.

Le Syndicat des ligues de football et celui des joueurs professionnels hostiles

Mais pour l'édition de 2025, il y aura une nouvelle formule. Ce sera un mondial à 32 équipes tous les 4 ans dans un format similaire à celui de la Coupe du monde des nations. Gianni Infantino ne donne pas de plus amples détails, mais a tenu à rassurer ses interlocuteurs. « Ce seront les meilleures équipes du monde qui vont participer, j'en suis sûr », a-t-il estimé, précisant que « tous les détails vont être élaborés, dans quel pays on va organiser tout ça… Ce sera élaboré dans les prochaines semaines, dans les prochains mois, en consultation avec tout le monde ».

Il faut dire que cette décision ne plaît pas à tout le monde, parmi les intervenants dans le monde du football. C'est le cas de la World League Football (WLF), le Syndical mondial des ligues de football, qui énumère les conséquences d'une telle décision. « Alors que le calendrier est déjà surchargé, avec des compétitions nationales historiques de clubs et des compétitions internationales en expansion continue, la décision de la FIFA crée le risque d'un engorgement de matchs, de blessures accrues pour les joueurs et d'une distorsion de la concurrence », affirme la WLF dans un communiqué.

De son côté, la Fifpro, le Syndicat mondial des joueurs professionnels, redoute l'effet de ces « décisions à courte vue » sur la santé et les performances des joueurs. Pour cette organisation, « cette décision montre une fois de plus que les acteurs centraux du jeu ne sont pas correctement associés aux prises de décision dans le football, même lorsque cela concerne le cœur de leurs droits fondamentaux ».

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