Le débat sur l'immigration illégale en Espagne s’intensifie avec la proposition du parti de l’extrême droite VOX, de rapatrier les mineurs sans-papiers originaires d'Algérie et du Maroc. La proposition inclut la création d'un dispositif spécifique en collaboration avec les autorités algériennes et marocaines.
L'Espagne, comme de nombreux pays européens, fait face à une forte pression migratoire. Le nombre de mineurs non accompagnés, en particulier originaires du Maghreb, a augmenté ces dernières années. VOX, parti d'extrême droite connu pour ses positions hostiles à l'immigration, propose un retour aux pays d’origine pour ces mineurs. Le groupe parlementaire du parti plaide pour un renforcement des procédures de regroupement familial et, à défaut, pour un retour dans les pays d'origine.
Actuellement, la législation espagnole, tout en autorisant le retour des mineurs, impose une évaluation approfondie de leur situation individuelle. La Convention internationale des droits de l'enfant, quant à elle, stipule que l'intérêt supérieur de l'enfant doit toujours primer. Donc, dans la plupart des cas, l'expulsion des mineurs n'est pas envisagée.
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En effet, le retour dans un pays d'origine peut ne pas toujours être dans l'intérêt supérieur de l'enfant, notamment lorsque ce dernier a fui des situations de violence, de persécution ou de pauvreté extrême. De plus, le regroupement familial n'est pas toujours possible, en particulier pour les mineurs orphelins ou ceux dont les familles vivent dans des conditions précaires.
Les ONG et associations s'opposent à l'expulsion des mineurs
Le porte-parole du groupe parlementaire VOX, Juan García-Gallardo, a critiqué la gestion actuelle de l'immigration par le gouvernement espagnol, dénonçant une politique de « frontières ouvertes » qui, selon lui, a favorisé l'immigration clandestine. Il a cité l'exemple de l'Italie, qui, sous la direction de Giorgia Meloni, a mis en place des politiques de coopération avec les pays d'origine des migrants, réduisant ainsi les flux migratoires illégaux. VOX appelle à une approche similaire en Espagne pour limiter l'immigration clandestine.
À souligner que cette proposition suscite déjà des réactions mitigées. Des ONG et des associations de défense des droits de l'homme s'inquiètent des conséquences potentielles pour les mineurs, qui pourraient se retrouver dans des situations précaires. Les conséquences d'un rapatriement forcé peuvent être dramatiques pour les mineurs concernés. Ces derniers risquent de se retrouver dans des situations encore plus vulnérables, sans soutien familial.