Nouveau stade de Tizi Ouzou : Surcoût, retard et blocage !

Photo: Nouveau stade de Tizi-Ouzou

Le projet du nouveau stade de Tizi Ouzou continue de défrayer la chronique. Censé être livré 30 mois après son lancement, en mai 2010, le projet est toujours inachevé. Il a englouti des sommes faramineuses en 10 ans sans qu’il ne soit livré à ce jour. 

Ainsi, malgré toutes les démarches entreprises et toutes les promesses faites à chaque arrêt des travaux, le complexe reste inachevé. Le projet, qui connaît un taux de réalisation de 85%, n’avance pas d’un iota malgré l’examen du dossier en réunion interministérielle et la promesse faite par le gouvernement.

Cette infrastructure, qui nécessite une nouvelle enveloppe de 12 milliards de dinars pour son achèvement dans 10 mois, selon les chiffres communiqués lors d’une session de l’APW consacrée aux projets de développement en souffrance, est abandonnée, laissant le club le plus titré d’Algérie sans stade à la hauteur de sa renommée.

Il faut rappeler que les travaux avaient commencé en mai 2019 par le groupement d’entreprises algéro-turc ETRHB Haddad et Mapa Insaat pour une enveloppe financière initiale de 37,760 milliards de dinars. Ce montant a été plusieurs fois revu à la hausse pour atteindre 50 milliards de dinars. Une somme colossale qui s'est pourtant avérée insuffisante pour achever les travaux, qui nécessitent encore 12 milliards de dinars.

Retards, rallonges budgétaires et manque de volonté

Le chantier, implanté  à Boukhalfa, à 10 kilomètres de la ville de Tizi Ouzou, a connu plusieurs interruptions pour des raisons diverses. En 2014, l’entreprise espagnole a été remplacée par la turque Mapa pour accélérer la cadence, sans que cela ne se traduise sur le terrain. Le projet est définitivement à l'arrêt en mai 2019, en raison de la fin du délai contractuel induisant l’indisponibilité de crédits de paiement, selon le quotidien El Watan.

Même inachevé, le stade, qui a englouti plus de 350 millions d’euros- un budget très exagéré pour une infrastructure de ce genre- a coûté beaucoup plus de celui de la Juventus de Turin (40 000 places) et l’Allianz Arena du Bayern de Munich (75 000 places). A la traîne depuis maintenant 9 mois, le projet est livré aux intempéries et aux aléas du temps.

Ce retard incite les élus locaux ainsi que les dirigeants de la JSK à se poser des questions sur les raisons exactes de ces blocages, malgré leurs alertes, lettres ouvertes et démarches auprès du ministère de la Jeunesse et des sports en vue d'une reprise des travaux. Ces derniers soupçonnent les autorités d’utiliser ce stade pour sanctionner la région et son club phare pour des raisons inavouées.

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