Pétition pour la levée de suspension du journal en Tamazight Tighremt

Pétition pour la levée de suspension du journal en Tamazight Tighremt

Une pétition en ligne a été lancée pour appeler le gouvernement algérien à lever la suspension sur le journal « Tighremt » édité en langue amazighe. Celui-ci a été interdit de parution depuis le 4 mars dernier, soit quelques jours à peine après sa création. 

« Nous, signataires de la présente, demandons au Gouvernement algérien de procéder à la levée immédiate de l'interdiction de parution en Algérie du seul et unique quotidien berbérophone Tighremt », écrivent, en effet les initiateurs de cette pétition qui a enregistré, ce jeudi 16 avril, près de 680 signatures.

« Ce journal qui continue de paraître on ligne, malgré son interdiction sous forme imprimée a adopté pourtant l'une des notations du Tamazight que l'APS -organe du Gouvernement algérien - utilise au quotidien, laquelle notation est par ailleurs utilisée présentement par l'école algérienne, son Université et l'ensemble des producteurs activant dans cette langue », précisent-ils .

Les rédacteurs de la pétition soulignent que « le problème de codification graphique de cette langue - s'il y en a vraiment un - doit être traité et résolu à la base par les académiciens spécialistes de cette langue, non pas par des commis de l'Etat, politiques ou autres. En conséquence, nous pensons que ce n'est pas à un ministre en poste ou un quelconque commis de l'Etat profond d'en décider ».

Ils rappellent que « le Tamazight a été déjà consacré par la Constitution comme deuxième langue officielle en Algérie : un droit humain arraché de haute lutte. Aujourd'hui, à l'orée du 20 avril 2020, le rôle de l'Etat consiste à le protéger  juridiquement et à lui fournir tous les moyens matériels pour son développement et son redéploiement dans la société ».

Le 4 mars dernier, le journal édité en langue amazighe Tighremt a été stoppé au niveau de l’imprimerie où on lui a signifié que le journal était interdit. Selon le collectif de Tighremt, il se pourrait que l’interdiction soit due à la graphie latine utilisée dans l’édition du quotidien.

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