Pétrole : Le prix du baril à son plus haut niveau depuis plus de deux mois

Les prix du pétrole poursuivent leur hausse. Ce lundi 18 mai, le cours du Brent (référence pour le pétrole algérien) a dépassé les 34 dollars. Tandis le cours de référence américain WTI a passé la barre des 32 dollars pour la première fois depuis deux mois.

Ainsi, à la mi-journée de ce lundi, le baril du Brent de la mer du Nord a augmenté de 6,43 % pour atteindre 34,59 dollars. Il s'agit du prix le plus haut enregistré depuis le 10 avril dernier (34,89 $).  Quant à la référence américaine WTI, elle a gagné 8,71 %, passant à 32,09 dollars. Son niveau le plus élevé depuis le mois de mars.

Selon les spécialistes, cette augmentation considérable des cours de l’or noir intervient suite à la reprise de la demande, à l'heure où de nombreux pays dans le monde poursuivent leur déconfinement progressif.

En outre, Eugen Weinberg, de Commerzbank, voit en cette hausse le signe "des importantes réductions de production mises en oeuvre par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (OPEP) et ses alliés, et de la baisse (involontaire) de la production aux États-Unis, associées aux espoirs d'un retour prochain de la demande".

L'Algérie revoit à la baisse le prix référentiel du baril et réduit sa production

La chute des prix du pétrole ces dernières mois a engendré une véritable crise sur l’économie algérienne. Le gouvernement, qui tablait initialement sur un baril à 50 dollars dans loi de finances 2020, a été contraint de revoir à la baisse ses prévisions. Ainsi, la LFC 2020 a fixé le prix moyen de référence du pétrole à 30 dollars le baril. Selon Saïd Beghoul, expert en énergie, « un budget à 30$ semble raisonnable, voire sécurisant si l'activité mondiale reprend, mais nous sommes encore loin de notre "Break Even Price" (seuil de rentabilité,NDLR), pour l'équilibre budgétaire qui dépasse les 100$ ».

Par ailleurs, il convient de noter que l’Algérie a affirmé qu’elle avait réduit sa production de pétrole conformément à l’accord Opep+, dans un communiqué publié sur la page officielle du ministère de l’Energie. Mohamed Arkab a, en outre, indiqué que «le moment le plus difficile est derrière nous (...). La situation du marché s’améliorera rapidement grâce à la reprise de la croissance économique et aux actions des pays de l’OPEP +».

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