« L'Algérie doit à Ali Haddad des dettes énormes »

Montage Observalgerie.com : Ali Haddad sur fond de billets d'argent avec le drapeau algérien

Algérie (Corruption) - « L État algérien serait redevable à l'Entreprise de Ali Haddad des créances énormes » selon son avocat Khaled Bourayou qui s'exprimait sur la webradio « Radio M ». En outre, Maître Bourayou a fait savoir que Ali Haddad est poursuivi pour trafic d'influence, conclusion de contrats contraires à la législation, abus d'autorité, dissipation et blanchiment d'argent.

Selon maître Khaled Bourayou, Ali Haddad possède des créances sur l'État algérien : « Ali Haddad a réalisé l'une des entreprises les plus importantes dans le pays. Il a réalisé des infrastructures très importantes. Il a des créances de l'État ( Dettes envers l'État , NDLR). Mais lui même possède des créances sur l'État », explique l'avocat de l'ancien patron de l'ETRHB et du Forum des chefs d'entreprises algériens (FCE).

Si les sommes faramineuses des crédits dont Ali Haddad et son groupe ont bénéficié, ont été révélés par El Watan, Khaled Bourayou omet de révéler la somme des créances que son client possède sur l'État. « Je n'ai pas le chiffre exact, mais des créances énormes », répond t-il à la question de l'animateur. Cependant, l'avocat de Ali Haddad dénonce l'attitude dudit journal qui, selon lui, « n'a pas respecté le secret de l'instruction ».

L’animateur interroge l'avocat de Ali Haddad sur le remboursement des crédits que le groupe de son client avait obtenu. Maître Khaled Bourayou plaide avec une défense de rupture : « Si vous prouvez qu'un crédit a été détourné. Si vous prouvez qu'un crédit nécessite l'accord de l'État. Nécessite ce qu'on appelle les avis du commencement des travaux : l'État ne le fait pas. Est-ce que nous avons une administration qui peut encadrer des entreprises ? Est-ce que nous avons une administration qui peut encadrer un système financier ? C'est tout ça que le juge doit chercher avant de condamner des chefs d'entreprises ».

En revanche, le même avocat explique que la relation de Ali Haddad avec Said Bouteflika ne lui a pas permis de bénéficier d'avantages pour s'emparer de projets. « Il y avait une préférence d'une entreprise algérienne sur des entreprises étrangères », assure-t-il.

Pour rappel, l’enquête préliminaire sur les affaires de corruption dont est accusé l’homme d’affaires Ali Haddad révèle le détournement de sommes faramineuses qui dépassent tout entendement. En effet, selon le quotidien El Watan, l’homme d’affaires a bénéficié de 124 marchés publics d’un montant de 78 410 milliards de centimes. (En savoir plus).

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