Des centaines de poussins issus de l’élevage avicole sont jetés ces derniers jours en pleine nature en Kabylie, particulièrement dans les wilayas de Bouira et Tizi Ouzou.
Au départ, on a cru à une manière inhabituelle de protester contre la chute du prix de poulet au niveau du marché local. Mais selon les renseignements pris auprès des aviculteurs, cette pratique est dictée par le fait que les poussins ne trouvent plus preneurs. « Le poussin doit être livré dès le premier jour de sa sortie de la couveuse, mais, malheureusement, on ne l'achète plus », nous explique un des éleveurs.
Pourtant, le prix du poussin a connu une chute vertigineuse à tel point qu'il est cédé à un prix symbolique, sinon gratuitement. « A quoi bon le prendre, l'élever à coût de centaines de dinars, pour ensuite le brader à des prix insignifiants ? », s’interroge le même aviculteur. De fait, le poulet ne fait plus recette ces derniers mois en Kabylie, celui-ci étant cédé à 150 dinars le kilogramme, voire moins, au grand bonheur du consommateur qui y trouve bien entendu son compte
La baisse des prix de poulet en cause
Cet état de fait est dicté par la loi du marché ; l'offre est abondante depuis quelques années déjà du fait que plusieurs jeunes de la région ont opté pour cette filière. En effet, les poulaillers poussent comme des champignons dans les quatre coins de la région, et la conséquence est là !
Face à ce désastre, les éleveurs de la volaille n'ont trouvé mieux que de se débarrasser des poussins…. sur les abords des routes, comme de simples déchets industriels. L’on a fait état de ces images désolantes sur la route entre Boudjima et Tigzirt, au Nord de la wilaya de Tizi Ouzou, mais aussi à Tala Athmane et à Azazga, dans la même wilaya. Des scènes similaires sont aussi signalées à Sour El Ghozlane, du côté de Bouira.
