Algérie : Le frère de Ali Haddad en détention provisoire

Rebouh Haddad

Le juge d'instruction du tribunal de Bir Mourad Raïs a ordonné la mise en détention provisoire de Rebouh Haddad, frère de l'ex-président du Forum des chefs d'entreprise, Ali Haddad, qui se trouve lui aussi à la prison d'El Harrach. Selon des sources médiatiques, il est accusé d'incitation à attroupement non armé, atteinte à l'ordre public et atteinte à l'unité nationale. Il est aussi poursuivi pour falsification de documents commerciaux et bancaires.

Les services de sécurité ont interpellé Rebouh Haddad samedi 29 février pour les besoins d'une enquête. D'aucuns pensaient que son interpellation était liée à toutes ces enquêtes sur la corruption qui touchent le groupe familial ETRHB-Haddad. Avec son frère Ali Haddad, il était l'un des principaux décideurs du groupe.

Beaucoup ont également lié son interpellation à son implication dans le monde du football. Avant le déclenchement du Hirak en Algérie, Rebouh Haddad occupait le poste de président du club algérois l'USMA. Il était également le premier vice-président de la Fédération algérienne de football (FAF) et, surtout, le principal soutien de Kheireddine Zetchi, qui doit beaucoup à Rebouh Haddad dans son élection à la tête de la FAF.

Pour quels chefs d'accusation ?

Il devait être présenté devant la justice pour répondre à des accusations de corruption, de passe-droit et de dilapidation de biens publics. D'autant plus que ses comptes bancaires étaient gelés bien avant son interpellation. Mieux encore, Rebouh Haddad a fait l'objet d'une interdiction de quitter le territoire national à deux reprises. La première en mars 2019 et la seconde deux mois plus tard.

Il faudra donc attendre le procès pour connaître exactement les véritables chefs d'accusation, à moins que les avocats du prévenu décident de communiquer clairement sur le dossier de leur client. En attendant, Rebouh a rejoint son frère Ali à la prison d'El Harrach. De toute façon, le procès donnera une idée sur les marchés d'un montant de 784 milliards de dinars attribués au groupe ETRHB-Haddad durant le règne de l'ex-président Abdelaziz Bouteflika.

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