Le wali de Mostaganem Abdessamie Saïdoun a enfin réagi à la polémique qu'il a créée après son attitude méprisante à l'égard d'une citoyenne et d'un employé. Il a tenu à présenter ses excuses aux deux personnes concernées, dans une déclaration sur les ondes de la radio locale.

« Mon intention n’était pas de porter atteinte à la dignité du fonctionnaire ou de la dame. Tout au long de mon parcours professionnel, j’ai toujours respecté mes collaborateurs et les citoyens », a affirmé le wali de Mostaganem, en réponse à une question du journaliste.

Il présentera donc officiellement et publiquement des excuses, suite à cet écart de langage. « Ni mes principes, ni mon parcours professionnel me me permettent d’humilier les citoyens, donc je présente officiellement mes excuses », a-t-il précisé.

L'attitude du wali de Mostaganem a fait réagir les Algériens et le ministère de l'intérieur

Pour rappel, lors d'une sortie dans la localité de Sirat, jeudi 5 mars, le wali de Mostaganem a créé une forte polémique en se montrant méprisant à l'égard de citoyens qui lui exposaient leurs problèmes. "Debri Rassek" (Débrouille-toi) avait-il lancé face à une femme qui exprimait sa peur d'être expulsé d'un logement. C'était un peu osé pour un wali nouvellement installé, soit depuis le 20 janvier 2020.

Il faut rappeler aussi que ses propos ont fait réagir les internautes algériens qui ont usé de termes durs pour qualifier cet ex-wali de Constantine et ses propos. "Il doit apprendre qu’il n’est qu’un responsable à la disposition du citoyen et non un pharaon. Qu’ils partent tous" a dénoncé un citoyen sur les réseaux sociaux. D'autres ont dénoncé la "hogra" d'un responsable, et des propos "absolument inadmissibles et intolérables.

Enfin, le dérapage du wali de Mostaganem a fait réagir le ministère de l'intérieur qui a dit "rejeter" ce genre de comportement qui "touche à la dignité du citoyen". "Le droit d’exprimer ses préoccupations reste garanti pour les citoyennes et citoyens dans le cadre des contacts permanents" a estimé le département de Kamel Beldjoud.

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