Affaire du Groupe Média Temps : Gain de cause pour les journalistes

Affaire du Groupe Média Temps : Gain de cause pour les journalistes

Le verdict dans l'affaire opposant 20 journalistes, administrateurs et techniciens du Groupe Média Temps Nouveaux à leur direction vient de tomber. Au soulagement des plaignants, la direction du groupe a été « sommée de verser 2 millions de dinars aux 20 journalistes suspendus et 1 million de dinars à l'Etat, en sus des frais de l'avocat ».

L'affaire a éclaté lorsque la direction du groupe médiatique a sanctionné le journaliste Aïssa Moussi après que ce dernier s'est démarqué sur les réseaux sociaux du parti pris par le groupe médiatique contre le Hirak. Trois collègues, l’ayant soutenu dans sa démarche, ont fait l’objet de la même mesure, prise à titre conservatoire.

Le 18 novembre dernier, le collectif de Média Temps Nouveaux a tenu une assemblée générale à l’issue de laquelle il a retiré sa confiance au directeur général, Mouloud Louaïl. Ce dernier a alors ordonné la suspension de 21 journalistes.

Témoignage d'un journaliste du groupe

Contacté par ObservAlgérie, le premier journaliste suspendu, Aïssa Moussi, n'a pas caché sa satisfaction. « Il s'agit beaucoup plus d'une victoire pour l'honneur. Etre accusé de servir des agendas étrangers par le directeur sur le plateau de la chaîne, et en pleine révolution du peuple pour un changement, n'est pas une chose facile à digérer. Ce directeur sait désormais qu'il n'est pas plus nationaliste que nous. Nous sommes des journalistes libres d'exercer notre métier dans les règles professionnelles. Nous sommes très satisfaits du verdict de la Justice que nous considérons comme une grande victoire car ce directeur est condamné après tout », a-t-il déclaré.

Le journaliste affirme, toutefois, que l'affaire est loi d'être close. « Nous avons intenté, au niveau de la chambre sociale, une action pour contester notre suspension. L'affaire est en cours. Nous sommes optimistes tellement notre dossier est solide. Il contient des pièces justificatives et le PV de non conciliation de l'inspection du travail. Le règlement ne prévoit en aucun cas ces décisions arbitraires. L'avocat du directeur n'a pas trouvé mieux de demander à notre avocate la traduction des documents vers l'arabe », explique le journaliste.

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