L'Algérie a-t-elle reçu gratuitement des kits de dépistage de la France ?

La rumeur selon laquelle que la France aurait envoyé gratuitement 5 000 tests de dépistage du coronavirus à l’Algérie a été massivement relayée par plusieurs médias en Algérie et en France aussi. Une information pas tout à fait juste, selon le média français France Info qui a tenu, ce lundi 30 mars, à apporter des précisions à ce sujet.

Selon la même source, l’État français n'a envoyé aucun test de diagnostic en Algérie. Néanmoins, l'Algérie a bien reçu un lot de ces tests samedi 14 mars dernier. Mais en réalité, ils provenaient de l’Institut Pasteur en France. Une information confirmée par Pierre-Marie Girard, directeur du réseau international des Instituts Pasteur. « On a monté depuis longtemps des projets de préparation aux réponses épidémiques (...). Depuis le début de l’épidémie, il y a des appuis que l’on apporte en envoyant en urgence des tests de diagnostic », explique-t-il.

Il faut noter que l'Algérie n'était pas le seul pays à bénéficier de cette aide. En effet, l'Institut a envoyé des tests de dépistage à l'ensemble des établissements de son réseau international. « Avec ce programme, on a dû envoyer des tests de diagnostic dans une vingtaine de pays : au Liban, en Arménie, en Bosnie, en Géorgie et puis beaucoup en Afrique, en Mauritanie, au Mali, au Niger, au Sénégal », complète Pierre-Marie Girard qui précise que « cette opération est financée par l’Union européenne. Et d'ajouter que cette action avait pour but de faire face à la propagation de l’épidémie de Covid-19 ».

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L'Algérie n'a pas bénéficié de 5 000 kits de dépistage

Par ailleurs, Pierre-Marie Girard a également démenti le chiffre de 5 000 kits de dépistage qui auraient été envoyés en Algérie, selon certains médias. « C’était plutôt un millier », a-t-il rectifié.

D'autre part, le directeur du réseau international des Instituts Pasteur a précisé l'importance de cette aide pour l'Algérie « parce qu’ils sont en début d’épidémie »,  Au moment de l'envoi, l'Algérie comptabilisait deux décès et 26 cas confirmés.  « En France, au début, il y a eu une stratégie de dépistage des cas contacts très rapidement pour essayer de ralentir le processus. Eux, ils en sont là, et c’est bien normal qu’on se préoccupe des pays d’Afrique et des pays de l’Est », conclut le professeur Girard.

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