Coronavirus en Algérie : Des procès à distance pour cause de confinement

Coronavirus en Algérie : Des procès à distance pour cause de confinement

La justice algérienne a commencé à adopter la méthode des procès à distance, par visioconférence, dans les tribunaux pour traiter des affaires de droit commun. Cela, en raison de l’interdiction des procès publics visant à endiguer la propagation du nouveau coronavirus, a-t-on appris du quotidien Le Soir d'Algérie

En effet, les tribunaux algériens traitent, désormais par visioconférence, les affaires de droit commun, concernant des prévenus impliqués dans le banditisme ou dans la détention de stupéfiants. Il s'agit, selon des avocats, de « petits procès » de droit commun sans grande portée comparés à des affaires de corruption, en attente depuis des mois.

Cependant, il faut avoir l'accord du prévenu pour que le procès à distance se déroule. Ainsi, les prisonniers seront conduits de leurs cellules vers des salles dotées de caméras pour répondre aux questions des juges, dont l'image est retransmise sur un écran. « Mais cette méthode ne peut donner qu’avec des procès simples et qui ne nécessitent donc pas de grandes et longues séances questions-réponses » ont indiqué certains avocats.

Concernant les procès à portée médiatique, notamment de corruption, les avocats expliquent que c'est une procédure qui paraît « carrément impossible à mettre en oeuvre » durant le confinement du au Covid-19. Et ce, en raison des lourdes charges et du nombre de témoins et d'avocats qui devront intervenir lors de ces procès.

A noter que le procès à distance de l'ancien patron de la DGSN, Abdelghani Hamel, ainsi que celui d'autres prévenus impliqués dans des affaires de corruption, dont l'ancien chef de sûreté de wilaya d’Alger Noureddine Berrachdi et l’ex-ministre de la Justice Tayeb Louh, a été reporté pour la deuxième fois.

Pour rappel, le premier procès à distance de l'histoire de l'Algérie a eu lieu le 6 octobre 2015 au tribunal de Koléa. En effet, trois affaires, concernant des prévenus impliqués dans la détention d'armes blanches et de drogue, ont été jugées à distance le 6 octobre 2015 en présence des cadres supérieurs du ministère de la Justice, des représentants des services de sécurité et de la presse.

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