Le professeur algérien Hakim Djaballah estime que le taux de dépistage en Algérie est « totalement absurde ». C'est ce qu'il a affirmé ce dimanche 19 avril, dans une interview accordée au journal arabophone El Khabar.
« Un taux de dépistage estimé à 6 500 tests dans un pays de 40 millions d’habitants est une insulte à l’égard des Algériens », a-t-il déclaré. Dans ce sens, il estime que le bilan global des cas contaminés ne reflète pas la réalité, faute d'un nombre suffisant de kits de dépistage. Rappelons que cet ancien directeur général de l'Institut Pasteur de Corée du Sud avait déjà prédit que les pays africains, dont l’Algérie, déploreront moins de morts du coronavirus, comparativement aux pays européens ou aux Etats-Unis.
Pour le Pr Hakim Djaballah, la méthode adoptée par la Corée du Sud pour contenir l'épidémie, à savoir le confinement et le dépistage massif, est l’exemple à suivre dans la gestion de la présente crise. Le virologue a expliqué que si les Algériens respectent « le confinement sanitaire, le virus sera vaincu ». Et cela permettrait « d’identifier les foyers de la propagation », ce qui offrira la possibilité aux médecins de traiter les personnes infectées dans les meilleures conditions.
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Généralisation du port du masque
Par ailleurs, plaide pour la généralisation du port du masque sanitaire en Algérie. Il prévient contre le risque d’une deuxième vague de contamination au coronavirus après la levée du confinement. Il évoque l’urgence de prendre de plus importantes précautions pour faire face à la pandémie de Covid-19. Il propose, en premier lieu, de rendre obligatoire le port du masque sanitaire après le déconfinement.
« Il n'est pas obligatoire de porter des masques médicaux (...) Les masques peuvent être fabriqués manuellement à partir du tissu. Comme c'est actuellement le cas à New York », précise le Pr Djaballah. Ce dernier souligne que si les citoyens respectent les mesures sanitaires ainsi que le confinement, le coronavirus peut disparaître.
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