Le Pr Mohamed Bekkat Berkani, membre de la Commission scientifique pour le suivi de l'évolution de la pandémie de coronavirus, a reconnu, ce lundi 27 avril, que le Covid-19 a mis à nu l'état "déplorable" des hôpitaux et du système de santé, de manière générale.
Sur les ondes de Radio Chaîne 3, le Pr Mohamed Bekkat Berkani a avoué que cette crise sanitaire a montré à quel point le système de santé en Algérie est défaillant. Il exhorte, à l'occasion, les pouvoirs publics à revoir les mécanismes de fonctionnement de ce secteur sensible.
En effet, le professeur souligne que « la panique considérable » créée par la pandémie du nouveau coronavirus, et qui a dévoilé que « nos hôpitaux étaient dans état déplorable », incite à revoir « notre système de santé agonisant ». De ce fait, il appelle à doter les hôpitaux et les centres de soins de personnels humains qualifiés et de matériel de soins performants.
Le déconfinement, sous la contrainte des difficultés économiques
Concernant le déconfinement partiel décidé par le gouvernement, le Pr Mohamed Bekkat Berkani estime que la décision a été nécessaire, au regard des difficultés économiques que subissent les citoyens. Cela dit, il rappelle l'impératif d'observer « les gestes barrières contre cette crise sanitaire toujours patente »
Lors de la même intervention, le praticien a indiqué qu'il n'existe aucun « bon mode d'emploi » pour assurer un déconfinement sécurisé qui pourrait nous faire éviter une nouvelle vague de contamination « plus meurtrière que la précédente ». A ce titre, il appelle les citoyens à rester vigilants car « la pandémie n'est pas derrière nous ».
Les Algériens respectent-il les mesures préventives ?
Pour le Pr Mohamed Bekkat Berkani, les mesures préventives ne sont pas respectées par l'ensemble des Algériens. Le praticien a fait remarquer que beaucoup de citoyens ne s'équipent toujours pas de masques de protection. Ce qui ne fait qu'augmenter le risque d'infection.
Concernant une éventuelle reprise des cours scolaire, l'hôte de la radio insiste que la grande priorité consiste à sauver les examens de fin d'année. En revanche, il estime qu'une reprise des cours n'est pas une bonne idée. Il suggère de repousser la rentrée de septembre 2021, afin de garantir la sécurité des élèves et des acteurs de l'éducation.
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