Coronavirus : Les conséquences désastreuses sur le secteur du tourisme en Algérie

Montage : Tourisme - Algérie

Les conséquences de la pandémie sont désastreuses sur les différents secteurs de l'économie nationale, dont le tourisme. Ce secteur est même l'un des plus touchés par la crise sanitaire. Il risque de perdre 150 000 emplois si des mesures urgentes ne sont pas prises.

Ainsi, depuis le début de la pandémie de coronavirus, les 3 500 agences voyages que compte l’Algérie ont cessé leurs activités. Elles sont les premières à être impactées puisqu'elles ont baissé rideau le 17 mars, à la suite de la fermeture de l’espace aérien. La situation a empiré avec l'instauration du confinement, qui a amené les gens à ne plus voyager.

Ces décisions ont occasionné des pertes colossales au secteur. Elle se chiffrent en milliards, en plus de la mise au chômage technique de plus de 150 000 travailleurs en hébergement et restauration. Les emplois de ces derniers sont en danger aujourd'hui et nécessitent une intervention de l’Etat pour les sauver.

Des conséquences désastreuses

Mohamed Bourad, consultant en tourisme durable et ancien directeur du tourisme de la wilaya d’Adrar, affirme que "la pandémie de coronavirus a paralysé le secteur des voyages à 100% avec des annulations de billetterie et des forfaits réservations dans l’outgoing et le coming, surtout pour la destination Sahara”. Il révèle que "le taux d’occupation a atteint 0% occasionnant des pertes de chiffres d’affaires en milliards".

La paralysie du secteur touristique conduit aussi à des pertes d’activités dans d’autres secteurs. En effet, selon M. Bourad “des pertes d’emplois (sont) estimées à des milliers de guides chameliers, de transporteurs, de cuisiniers, de restaurateurs, etc. sans pour autant oublier l’impact indirect sur les fournisseurs de denrées alimentaires (légumes, fruits, etc.), les bouchers, les mécaniciens, les artisans". Le consultant tire la sonnette d’alarme et avertit que "cette activité touristique en berne n’a pas manqué de déteindre sur les agences de voyages, qui ont été frappées de plein fouet". Il conclut que "la situation est vraiment critique".

Par ailleurs, Hamza Baba Aïssa, directeur de l’agence de voyages Gouraya Tours, basée à Bejaïa, affirme que "les comptes financiers de toutes les agences de voyages sont lourdement déséquilibrés et leur trésorerie est à sec". Il révèle que ces dernières "ne versent plus de salaires à leurs employés". Hamza Baba Aïssa estime que face à un tel sinistre, le gouvernement n’a pas pris des mesures fortes pour venir en aide aux voyagistes, sauf celle de reporter le dépôt des déclarations fiscales et le paiement des taxes. Il juge que "c’est insuffisant" pour sauver l’emploi dans le secteur.

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