Le chercheur algéro-américain le Pr Elias Zerhouni a dévoilé que la chaleur de l'été pourrait diminuer la propagation de la pandémie du coronavirus. Sa position contredit clairement celle du ministre de la santé Abderrahmane Benbouzid qui a dit ne pas croire que la chaleur avait un impact sur le virus.
En effet, le Pr Elias Zerhouni a expliqué que la chaleur de l'été pourrait repousser la propagation du virus. « On n'est pas sûr de l’impact de l’été, mais nous pensons qu'il va y avoir une régression pendant cette saison » a-t-il souligné. Ainsi le Pr Elias Zerhouni contredit le ministre de la Santé, Abderrahmane Benbouzid, qui a déclaré qu'il n'y avait pas de relation entre la chaleur et le coronavirus.
Qui a raison et qui a tort ? Visiblement, au ministère de la santé, de la population et de la réforme hospitalière, la communication n'est pas encore maîtrisée de façon optimale. C'est ce qui explique peut-être le désarroi de la population dans l'analyse de la situation sanitaire. D'ailleurs, de nombreux commentaires vont carrément dans le sens d'une absence de confiance au sein de la société. Certains ne croient même pas en l'existence du coronavirus, en raison de ce ratage dans la communication.
Par ailleurs, le chercheur a déclaré qu'il était très peu probable qu'il y ait un vaccin avant fin 2021. Ainsi, l'impact économique, engendré par la crise sanitaire, ne vas pas reculer « du jour au lendemain ». Face à cette réalité, Elias Zerhouni appelle à planifier d'une manière graduelle la reprise économique. Il s'est exprimé lors d'une téléconférence organisée par le Conseil national économique et social (CNES)
Les trois scénarios envisageables
Selon le Pr Elias Zerhouni, la communauté scientifique envisage trois scénarios concernant l'épidémie du coronavirus et son impact sur l'économie. Le premier scénario consiste en une chute brutale et une reprise brutale. Le deuxième scénario consiste en une chute brutale et une reprise progressive à partir du début de 2021. Et un troisième scénario qui consiste en une chute brutale et une reprise grâce à l'effet de l'été, mais une rechute en octobre et novembre puis une reprise sur toute l'année 2021.
Ainsi, le Pr Elias Zerhouni souligne que l'impact de la pandémie du coronavirus sur l'économie mondiale va se prolonger. Par ailleurs, il préconise d'adapter des plans de reprise pour chaque pays en fonction de ses propres conditions. Puisque « la reprise économique ne sera pas rapide » explique-t-il. Dans ce contexte, le chercheur appelle les autorités algériennes à tirer profit de la conjoncture actuelle pour attirer les capitaux étrangers en Algérie.
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