Algérie : Les programmes du logement social et AADL abandonnés par l'Etat

Montage : Logements Sociaux et AADL

L'Algérie enregistrera bientôt la disparition du logement social et du logement AADL. C'est un haut responsable du ministère de l'habitat qui a fait cette annonce, ce dimanche 10 mai, sur les ondes de la chaîne III de la radio nationale, en précisant que cette disparition aura lieu de façon progressive.

Selon Anis Bendaoud, directeur général du logement au ministère de l'habitat, les deux formules de logement, « public-locatif » (social) et « location-vente » (AADL) seront abandonnées progressivement par l'Etat algérien. Ces deux formules de logements sont considérées comme trop coûteux, selon le responsable qui fait savoir que l'Etat va privilégier la formule participative.

« Nous allons abandonner progressivement les formules coûteuses, à l’instar du logement public locatif qui est financé à 100 % par l’État ainsi que la formule du logement location-vente », affirme Anis Bendaoud. Il précise dans le même ordre d'idées que les couches défavorisées de la population ne seront pas abandonnées. En fait, selon lui, il y aura toujours un petit programme qui sera accompagné d'un ciblage au profit des citoyens défavorisés.

D'un autre côté, la formule aidée des logements sera privilégiée par les autorités, selon le même responsable. Des formules comme le Logement public aidé (LPA) et l'habitat rural seront renforcées. Cette dernière formule a connu un énorme succès, particulièrement dans les villages de Kabylie. Des milliers de logements ont été par exemple réalisés dans le cadre de la formule de l'habitat rural dans la wilaya de Tizi Ouzou. Les élus locaux ont même interpellé les autorités centrales pour augmenter le quota des aides à l'auto-construction.

C'est le même constat avec la formule LPA qui a enregistré l'engouement de la population d'Algérie. Malheureusement, cette formule a beaucoup souffert dans sa gestion. En effet, les projets LPA connaissent habituellement de longs retards dans la réalisation, en raison notamment du manque du foncier et de la mauvaise gestion des projets.

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