Le Parlement français veut encourager les transferts d’argent effectués par les diasporas africaines, dont les Algériens, vers leurs pays d’origine. Deux amendements au Code monétaire et financier français, visant à assouplir les modalités de commercialisation des services bancaires étrangers et à élargir la gamme des services commercialisables, sont actuellement en discussion à l’Assemblée nationale, indique le quotidien Le Monde.
Selon le même média, les députés Sira Sylla (LReM) et Vincent Ledoux (Agir) ont présenté un projet de défiscalisation des envois de fonds vers l’Afrique. « Nous avons besoin d’une réponse à très court terme contre les conséquences économiques du Covid-19 et la baisse des transferts d’argent vers l’Afrique que la pandémie a entraîné », explique Sira Sylla, députée de Seine-Maritime et présidente à l’Assemblée du groupe France-Rwanda-Burundi.
L’objectif de ces amendements serait d’alléger les frais de transfert de fonds pour les diasporas installées en France. Les envois d’argent vers l’Afrique sont les plus onéreux au monde, avec 9 à 10 % de commissions prélevées par transaction et jusqu’à 20 % pour l’Afrique australe, alors qu’en moyenne, elles se situent entre 5 % à 7 % pour les autres continents.
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Afin de contourner ces frais onéreux, de nombreux ressortissants utilisent des circuits parallèles d’envoi, reposant sur le transport d’argent liquide.
La diaspora a transféré 1,8 milliard de dollars vers l’Algérie en 2019
Néanmoins, les fonds envoyés l’année dernière ne représentent que 1% du PIB national français, selon un dernier rapport de la Banque mondiale. Il faut dire que les transferts d’argent de la diaspora algérienne ont connu une chute brutale cette année. En 2018, l’Algérie avait reçu plus de 2,157 milliards de dollars, contre 2 milliards de dollars en 2017. Les transferts d’argent vers l’Algérie étaient s'étaient stabilisés autour de 2 milliards de dollars de 2013 à 2017, selon la Banque mondiale.
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