Affaire Sonatrach-Saipem : Un nouveau procès s'ouvre en Italie

Sonatrach-Saipem

Le procureur général de tribunal de Milan, en Italie, a fait appel de l'acquittement du groupe de services énergétiques Saipem dans son procès pour corruption en Algérie. Cette affaire de corruption internationale dite “Sonatrach-Saipem” est décidément loin de connaître son épilogue. Le procès en appel s’ouvrira prochainement, indique, ce vendredi 19 juin, l’agence Reuters, citant une source judiciaire.

Selon la même source, le procureur général a fait appel auprès de la chambre de cassation du jugement du 15 janvier par lequel Saipem et ses dirigeants ont été acquittés des accusations de pots-de-vin versés pour des contrats obtenus en Algérie.

Le procès en appel ne concerne pas les dirigeants de la maison-mère, ENI. Son ancien PDG Paolo Scaroni ainsi que l'ancien directeur Antonio Vella, acquittés en première et en deuxième instance, sont bien partis pour un acquittement définitif.

Le procès se base sur des soupçons de versement douteux de près de 198 millions d'euros de pots-de-vin en Algérie pour obtenir des contrats Saipem de 8 milliards d'euros. Un autre versement de 41 millions d'euros est au centre du processus judiciaire. Le montant aurait été payé pour obtenir l'autorisation d'ENI, auprès du ministre de l'Energie, d'acquérir la société canadienne First Calgary Petroleums, titulaire des droits d'exploitation d'un champ gazier en Algérie à Menzel, et de prolonger la concession d'exploitation.

Les proches de Chakib Khalil à nouveau devant la justice ?

En revanche, les proches de l’ex-ministre algérien de l’Energie, Chakib Khelil, devront comparaître à nouveau devant la justice italienne après plus de 5 mois de leur relaxe. Pour rappel, la Cour d’appel de Milan a relaxé, le 15 janvier dernier, Farid Nourredine Bedjaoui, Samyr Ouraïed et Omar Habour, accusés de corruption dans l’affaire dite Sonatrach. Les trois prévenus proches de l’ancien ministre de l’Energie Chakib Khelil ont été acquittés après avoir été condamnés en première instance.

Les proches de Chakib Khelil, accusés dans cette affaire, avaient bénéficié d’un non-lieu. Farid Nourredine Bedjaoui, qui était l’homme de confiance du ministre de l’Energie en fuite à l’étranger, était accusé d’avoir servi d’intermédiaire. Il avait écopé d’une peine de cinq ans et cinq mois de prison en première instance. Quant à ses proches collaborateurs Samyr Ouraïed et Omar Habour, ils avaient été condamnés à quatre ans et un mois chacun avant leur acquittement.

Les deux hommes de main de Farid Bedjaoui ont été accusés d’avoir participé au blanchiment d’argent dans cette affaire. De son côté, l’ex-ministre de l’Energie Chakib Khelil, qui n’était pas directement impliqué, n’a pas été inculpé dans ce dossier.

Lire aussi : Affaire Sonatrach-Saipem : L’ENI échappe aux poursuites judiciaires aux USA

 

 

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