Des Algériens résidant en France et en Allemagne devant la justice pour terrorisme

Djihad en Syrie

Le tribunal criminel près la Cour d'Alger va se pencher sur le dossier de dix-neuf personnes accusées de création d'une cellule de recrutement et d'entraînement de terroristes destinés à participer au "Djihad" en Syrie. Cette cellule a été créée par un imam expatrié au Mexique. Les accusés  devront répondre aux chefs d'accusation de "tentative d'entrée dans un pays étranger dans le but de commettre, de planifier, de préparer, de participer à ou de s'entraîner à commettre des actes terroristes".

Selon ce dossier, les services de sécurité ont découvert des correspondances via le net entre les membres de ce réseau. Ces correspondances visaient à recruter des Algériens afin de les envoyer en Syrie. Les accusés résident dans des pays européens, notamment en Allemagne et en France, et d'Amérique latine. Ils sont actifs sur les réseaux sociaux pour faire la propagande des idées extrémistes. Ils sont aussi accusés d'utiliser des mosquées et des camps  d'été pour tenir leurs réunions. Les responsables du réseau recrutent ainsi de jeunes Algériens pour renforcer les ranges des organisations terroristes internationales.

L'enquête lancée par l'équipe antiterroriste a révélé que la coordination entre les accusés dans différents pays du monde s'est organisée à travers des plate-formes électroniques et les réseaux sociaux. Les extrémistes ont développé des plans visant à recruter et mobiliser des combattants au profit d'organisations terroristes. Ils ont, ainsi, réussi à recruter certains jeunes qu'ils ont envoyés en Syrie. Ces derniers ont, d'ailleurs, participé à plusieurs opérations armées sanglantes.

Témoignage d'un accusé

L’enquête a commencé après les déclarations d'un suspect. Ce dernier a révélé avoir participé à des actes criminels en Syrie. Il a avoué avoir rejoint ce pays via la route de campagne d'Idlib, pour rallier le groupe appelé Ahrar al-Sham, et rencontré des terroristes algériens qui ont pris part à des combats dans la région de Hama contre l'armée.

L'accusé a également révélé qu'il avait réussi à retourner en Algérie avec l'aide d'un journaliste syrien. Une fois rentré au pays, à Mostaganem, le combattant de Ahrar al-Sham est resté en contact avec le reste du groupe. Il utilisait un compte Facebook portant le nom de « Abu Hammam Al-Maghribi », précisant qu'il a lié des contacts avec un autre Algérien résidant en Allemagne et un autre en France.

L’enquête conclut que les mis en cause ont profité de l'organisation de camps pour les divertissements et les compétitions intellectuelles afin de tenir des réunions. Ces réunions avaient pour objectif d'élaborer des plans pour soutenir les organisations terroristes et recruter ceux qui souhaitent les rejoindre.

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