Algérie : Il n'existe aucune stratégie de développement économique, selon un expert

Photo : l'expert économique, Abdelhak Lamiri

Les experts en économie continuent de remettre en cause la politique économique en Algérie. Le docteur en économie Abdelhak Lamiri a affirmé lors de son passage, mardi 7 juillet, sur les ondes de la chaîne 3 qu'au delà des discours, il n'existe aucune stratégie de développement économique en Algérie.

Le docteur Lamiri rappelle que depuis plusieurs décennies les dirigeants parlent "de l'idée de mettre en place une économie forte en Algérie". Il affirme que «l'idée de relance de l'économie n'a jamais vu le jour». Le docteur souligne que l'Algérie traverse une crise sans précédent, aggravée par la crise sanitaire.

Il estime que cette crise multidimensionnelle a pour répercussion dans le court terme l'épineux problème du financement de l'économie devant lui permettre de redémarrer. Il ajoute que "la seconde problématique qui est plus importante, c'est la question de l'efficacité et de l'émergence d'une économie forte, capable de générer de la compétitivité et une croissance forte".

Le docteur Abdelhak Lamiri indique que sur "le long terme, les problèmes structurels du pays ne pourraient trouver de solution qu'à travers de réformes structurelles profondes". Il préconise "une amélioration de la compétitivité, un facteur-clef de succès". L'invité de la chaîne 3 appelle aussi à "la promotion des ressources humaines et la promotion d'une économie de la connaissance et d'une industrie du savoir, qui n'ont jamais fait l'objet du moindre intérêt de la part des décideurs".

Les ressources mal utilisées

Abdelhak Lamiri appelle à "s'interroger pourquoi des pays avancés planifient leur développement sur 40 années, alors que nous restons figés sur des problèmes marginaux de financement". Il constate que "l'Algérie a longtemps disposé de ressources financières importantes sans pour autant les utiliser pour construire une économie productrice de richesses et de développement".

Le docteur conclut par une note d'optimisme avec une possible solution. Il préconise la création d'une institution pérenne "composée des meilleurs scientifiques". Cette institution aura comme mission de concevoir un plan de relance en utilisant pour cela des alternatives au problème du financement.

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