Titre de séjour en France pour les Algériens : Les lycéens sans-papiers dans la tourmente

Etudiants algériens en France

Les lycéens sans-papiers en France dont les Algériens vivent dans une situation ubuesque. Depuis 2018, il est quasi impossible pour eux d’obtenir un rendez-vous en préfecture, pour régulariser leur situation. La prise de rendez-vous qui se fait désormais sur Internet, reste la plupart du temps inaccessible. Résultat, des centaines d'élèves sans-papiers, tout juste majeurs, sont dans la tourmente.

De  nombreuses associations en France dénoncent cette situation aberrante. Elles demandent « un plan d’urgence » afin de régler la situation de ces jeunes sans-papiers. Selon l’association de soutien aux migrants, La Cimade, des centaines d’élèves étrangers dont des Algériens sont dans l'attente éternelle de l’obtention d'un titre de séjour délivré par la préfecture.  Un document indispensable pour continuer leurs études ou trouver un premier travail.

La raison de ce problème est toute « banale », selon Dominique Margot, responsable de la Cimade, Ile-de-France. « Depuis 2018, la prise de rendez-vous se fait sur Internet. Ça partait d'une bonne intention — en finir avec les queues interminables en préfecture — mais ça ne marche pas (…) Quand ils envoient leur requête, ils obtiennent toujours la même réponse : service indisponible, » a-t-il indiqué au journal français Le Parisien.

Dominique Margot estime que la situation que vivent ces sans-papiers est « absurde ». « Car, en plus, leur demande est tout à fait réalisable. Ce sont des bons élèves, motivés, qui veulent travailler pour beaucoup dans la restauration ou le bâtiment, des secteurs qui ont besoin de main-d'œuvre. En plus, le gouvernement lui-même a déclaré vouloir aider ces élèves sans-papiers.

Dans un communiqué publié en mai sur la stratégie de déconfinement et la protection de l'enfance, le secrétaire d'Etat des solidarités et de la santé, Aurélien Taquet a écrit qu'aucun élève ne doit être chassé de l'école parce que sans papiers ».

Par ailleurs, plusieurs associations de défense des droits de l'Homme en France et des organisations syndicales de l'Education (FSU, Snes, LDH, MRAP…), se sont également mobilisées, pour soutenir ces élèves. Ces associations demandent un plan d'urgence pour que la question soit réglée à la rentrée de septembre.

Emmanuel Zemmour, enseignement en sciences économiques et sociales aux Pavillons-sous-Bois, a déclaré : « Nous allons contacter ces prochains jours les élus du 93 pour qu'ils fassent pression sur le préfet. Et puis nous comptons sur un mouvement national car partout en France le problème se pose. »

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