Le groupe français Lactalis menace de quitter l’Algérie. Il interpelle les pouvoirs publics pour mettre fin au blocage de son usine de Beni Tamou, dans la wilaya de Blida. Le groupe affirme dans un communiqué rendu public mardi 28 juillet qu'il sera obligée de reconsidérer sa présence sur le marché algérien dans le cas où le blocage persiste.
Le groupe explique dans son communiqué que « depuis le samedi 20 juin, soit plus d'un mois, un groupe minoritaire d'employés a décrété, de façon illégale, la fermeture du site, y empêchant l'accès à leurs collègues qui ne peuvent pas reprendre leur travail et mettant ainsi en danger les emplois et la pérennité de l'entreprise». Il indique que «Celia Algérie avait obtenu une ordonnance favorable de la justice dès le 22 juin, constatant l'entrave au travail et exigeant la fin de ces pratiques illégales».
Le groupe français affirme que "cette décision de justice favorable et l'intervention de la force publique le 8 juillet n'ont toutefois pas suffi à faire appliquer la loi". Il signale que " l'entreprise n'a pas pu reprendre possession de ses locaux et de ce fait recommencer ses opérations de production". Le groupe souligne que «tous les efforts de la direction de Celia Algérie pour reprendre les activités ainsi que les propositions de la direction sur l'amélioration des conditions salariales (versement des œuvres sociales, primes d'ancienneté, négociations salariales, définition d'une feuille de route sociale sur les 3 prochaines années) n'ont pas été considérés».
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Perte de 200 millions de dinars depuis le début du blocage
Le groupe regrette la persistance du blocage de son usine. Cela malgré «la présence quotidienne de plus de 120 salariés souhaitant reprendre le travail et devant faire face à des insultes et des menaces constantes».
Celia Algérie indique qu'il "accumule des pertes de plus de 200 millions de dinars depuis le début de ce blocage". Il menace de quitter l’Algérie si la situation ne se débloque pas. " Si le blocage illégal de son site devrait se prolonger, la société sera obligée de reconsidérer sa présence sur le marché algérien puisqu'elle ne peut plus y opérer" conclut le communiqué.
La persistance des conflits de travail complique de plus en plus la situation économique en Algérie. Le pays censé attirer des investisseurs étrangers dans cette conjoncture difficile n'arrive pas à instaurer des conditions attrayantes pour les entreprises étrangères.