Les deux anciens Premiers ministres, Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal, déjà condamnés à de lourdes peines de prison dans des affaires de corruption, seront appelés de nouveau à la barre pour répondre à des accusations dans un autre dossier. Il s'agit du procès des frères Kouninef qui devrait s'ouvrir ce mercredi 19 août 2020 au niveau du tribunal Sidi M'hamed à Alger. Douze ex-ministres, trois anciens walis et des cadres de différents secteurs économiques du pays sont cités dans le procès en question.
Les quatre frères Kouninef ont été arrêtés et mis en détention provisoire le 24 avril dernier. Reda, Abdelkader, Karim et Tarek, patrons du groupe KouGC, spécialisé notamment dans le génie civil, l'hydraulique et le BTP, sont poursuivis pour plusieurs chefs d'inculpation. Ils sont accusés notamment de blanchiment d'argent, de trafic d’influence, de détournement du foncier et de concession et de non-respect des engagements contractuels dans la réalisation de projets publics.
12 ministres, 3 ex walis et 16 cadres à la barre
Lors de leurs différentes auditions, les quatre frères ont cité plusieurs anciens ministres sous l'ère du président déchu Abdelaziz Bouteflika. Parmi ces derniers, les deux ex-Premiers ministres Ahmed Ouyahia et Abdelmalek Sellal qui comparaîtront de nouveau devant le juge. Selon l'arrêt de renvoi cité par le journal arabophone Echourouk, douze autres ministres sont concernés par ce procès. Il s'agit, entre autres, de Abdelhamid Temmar, Abdeslam Bouchouareb, Amar Tou, Houda Imene Faraoun, Amar Ghoul et Hocine Necib pour ne citer que ceux là.
L'ex-wali d'Alger Abdelkader Zoukh et deux anciens walis de Jijel seront également entendus dans ce dossier, à l'instar de seize hauts cadres exerçant à l'époque des faits dans différents secteurs économiques et administratifs du pays. C'est dire, en somme, que c'est l'un des dossiers les plus lourds que devrait s'ouvrir ce mercredi au niveau du tribunal de Sidi M'hamed.
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