Abdelmadjid Tebboune a donné des instructions pour la réouverture sans conditions des plages du Club des Pins aux citoyens algériens. La résidence d’Etat pourrait prochainement retrouver sa vocation initiale d’établissement touristique, rapporte le quotidien arabophone Ennahar, dans son édition de vendredi 21 août.
Selon la même source, la décision a été prise par le chef de l’Etat le 15 août. A compter de cette date, l’accès à la résidence d’État du Sahel – Club des Pins est autorisé à tous les citoyens algériens sans condition de laissez-passer. Un décret serait en préparation pour le changement de statut de la résidence d’État pour qu’elle soit rattachée au ministère du Tourisme.
Les décisions qui ont été prises ces derniers mois annonçaient déjà cette disposition. Plusieurs ministres et hauts responsables ont été délogés de leurs résidences au Club des Pins. Des centaines de mises en demeure ont été signifiées aux occupants actuels afin de quitter les lieux.
Pour rappel, ce complexe touristique a été transformé au début des années 1990, sur la base d’un décret le rattachant au Premier ministre, en véritable bunker pour protéger les cadres de l’État et des personnalités politiques du terrorisme, qui a commencé à sévir au début des années 1990. En 1992, le lieu a été entouré de mesures de sécurité draconiennes.
Seuls les détenteurs d’une carte dûment établie par l’administration responsable du site étaient en droit d’y avoir accès. À l’intérieur, des équipes de la gendarmerie se chargeaient de sillonner sans relâche les allées entre les villas. Les mesures de sécurité étaient poussées à l’extrême, et des mesures spéciales interdisaient toute activité agricole ou de pêche autour de la résidence d’État.
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