La plupart des préfectures françaises ont mis en place un service en ligne destiné aux ressortissants étrangers, dont les Algériens, dans le besoin de déposer une demande de titre de séjour. Les demandeurs doivent, donc, obligatoirement effectuer leurs démarches administratives sur Internet. Mais il faut parfois attendre très longtemps avant d'obtenir un rendez-vous. Pour certains expatriés, c’est une mission impossible.
Pour de nombreux étrangers demandeurs de titre de séjour en France, déposer une demande de titre de séjour dans une préfecture s'apparente à un parcours du combattant. Le dispositif de l’enregistrement en ligne, censé faciliter aux usagers étrangers les démarches administratives pour l’obtention du titre de séjour, est devenu un véritable frein bureaucratique pour la procédure.
Dans une enquête publiée, vendredi 28 août, par le média français France 24, de nombreux expatriés témoignent du calvaire qu’ils vivent pour décrocher un simple rendez-vous à la préfecture.
Dans la grande majorité des préfectures françaises, la prise de rendez-vous en ligne s'est généralisée, au nom de la simplification administrative. « Mais, dans la pratique, la procédure est devenue quasi impossible puisque sur la plupart des sites Internet officiels, au moment fatidique, s'affiche le message suivant : "Il n'existe plus de plage horaire libre pour votre demande de rendez-vous. Veuillez recommencer ultérieurement"».
Les rendez-vous rarement disponibles
Certains demandeurs prennent des mois à essayer avant d’obtenir un créneau pour le dépôt de leur demande de titre de séjour en France. Sans quoi, ils risquent d’être dans l'impossibilité de travailler légalement et vivront, ainsi, dans la crainte d'être expulsé à tout moment. Car faute d'obtenir un rendez-vous dans les délais, les demandeurs peuvent se retrouver sans papiers. Ils risquent, alors, l’arrestation et l’expulsion.
De nombreux demandeurs étrangers, dont les Algériens, sont, donc, dans l’obligation de passer des nuits entières à surveiller l'ouverture de nouveaux créneaux horaires sur le site de la préfecture, afin de s’inscrire pour un rendez-vous.
D’autres se voient contraints de se tourner vers le marché parallèle pour « se payer » un créneau. Des particuliers proposent, en effet, des services de revente de ces précieux rendez-vous en préfecture. Le coût peut aller d'une dizaine à une centaine d'euros.
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