Ce samedi 12 septembre, les frères Kouninef se sont retrouvés une nouvelle fois devant le tribunal de Sidi M'hamed, à Alger. Le déroulement du procès a mis en lumière des pratiques insolites, comme l'octroi de crédits colossaux à des entreprises quasi-inexistantes.

Selon un article d'El Khabar qui rapporte l'information, il s'agit d'une société qui appartient visiblement aux frères Kouninef, Reda, Karim et Tarik, et leur société KouGC. La Sarl Tracks n'est pas active, selon les aveux de Moussa Slimani, le représentant juridique de l'entreprise. "La Sarl a été créée mais elle n'avait aucune activité économique", a-t-il précisé en réponse à une question de la juge.

Affirmant que légalement, l'entreprise active dans le domaine de la construction, le même représentant indiquera qu'il n'était pas au courant du virement d'une grosse somme dans le compte de la Sarl. En fait, c'est la juge qui l'interrogeait sur la somme de 92 milliards dont a bénéficié la Sarl Tracks de la part de l'un des frères Kouninef, en l'occurrence Tarik.

Des sommes astronomiques dilapidées

A noter que les frères Kouninef comparaissent cette fois-ci, et ce, depuis jeudi 10 septembre, en compagnie de plusieurs cadres supérieurs exerçant au ministère de l'Industrie. Les trois frères, ainsi que leur sœur qui se trouve en fuite à l'étranger, sont poursuivis pour plusieurs chefs d'accusation, notamment le blanchiment d'argent, le trafic d’influence, l'obtention d’indus avantages, le détournement de foncier et de concessions, et le non-respect des engagements contractuels dans la réalisation de projets publics.

Lors du même procès, le représentant du Trésor public a révélé les sommes astronomiques dilapidées par la famille Kouninef. Il a affirmé, dans ce sens, que les accusés avaient bénéficié de 75 milliards de dinars d'avantages injustifiés et de 186 milliards de dinars de crédits injustifiés. De même qu'ils auraient transféré la somme de 16 milliards de dinars, selon la même source.

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